Cochenille farineuse, un ravageur silencieux de vos plantes d'intérieur

Discrète mais tenace, la cochenille s’installe sur les plantes d’intérieur, puise leur sève et les affaiblit. Quelques réflexes simples suffisent à la repérer et à la combattre.

Cochenille farineuse, Pseudococcus longispinus
Cochenille farineuse, Pseudococcus longispinus © Au Jardin
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Identification de la cochenille farineuse

La cochenille est un insecte assez curieux qui peut être trouvé sous les feuilles d'un grand nombre de plantes d'intérieur. Elle est de forme ovale et recouverte d'une cire filandreuse qui lui donne cette couleur gris rosâtre. En inspectant les feuilles de vos plantes vous pourrez également apercevoir des amas blanchâtres qui correspondent aux œufs de la cochenille.

Dégâts causés par la cochenille

C'est un insecte sans patte dit "piqueur suceur" qui se nourrit de la sève de la plante hôte et sécrète une substance collante appelée miellat, souvent suivie de la formation d'un champignon noir appelé fumagine.

En piquant la plante, la cochenille l'épuise en pompant mais elle lui inflige aussi des blessures et sa salive toxique peut provoquer la chute des feuilles.

Comment la reconnaître ?

La cochenille est un petit insecte qui se cache volontiers sous les feuilles ou le long des tiges. Elle se présente sous la forme d’un petit amas ovale, recouvert d’une couche cireuse blanchâtre à rosée. À l’œil, cela ressemble souvent à un petit flocon cotonneux.

Lorsque l’on observe attentivement, on peut aussi voir des dépôts blancs filandreux : ce sont en réalité les œufs de la cochenille.

Quels dégâts provoque-t-elle ?

La cochenille est un insecte dit "piqueur-suceur". Elle se nourrit de la sève des plantes, ce qui les affaiblit progressivement. En plus de cette perte de vitalité, elle sécrète un liquide sucré et collant appelé miellat. Ce dernier attire la poussière et favorise le développement d’un champignon noir connu sous le nom de fumagine.
Au fil du temps, la plante infestée peut montrer des signes de stress : chute prématurée des feuilles, ralentissement de la croissance, jaunissement, voire dépérissement si l’attaque est sévère.

Prévenir l’infestation

La première protection reste la vigilance. Un contrôle régulier des feuilles, surtout sur les jeunes pousses ou les nouvelles plantes introduites, permet d’agir avant que l’invasion ne se propage. Maintenir de bonnes conditions de culture (arrosage équilibré, lumière adaptée, air suffisamment humide) rend les plantes moins vulnérables.

Agir dès les premiers signes

  • Méthode manuelle : sur une attaque localisée, on peut retirer les cochenilles avec un coton-tige imbibé d’alcool à 70° ou simplement avec un chiffon humide.

  • Solutions naturelles : un mélange d’eau et de savon noir pulvérisé sur les parties atteintes est souvent très efficace. Les huiles végétales (comme l’huile de colza) peuvent aussi être utilisées : elles enrobent l’insecte et l’étouffent.

  • Aides biologiques : dans un jardin ou une serre, certaines coccinelles et larves de chrysopes sont de redoutables alliées contre ces parasites.

Quand la situation s’aggrave

En cas d’infestation massive, il peut être nécessaire d’utiliser un insecticide biologique (à base de pyrèthre ou de neem). Les traitements chimiques systémiques, qui pénètrent dans la sève de la plante, doivent rester une solution de dernier recours car ils présentent des risques pour l’environnement et la santé.

Protéger à long terme

Un arrosage régulier, sans excès, et une atmosphère pas trop sèche découragent les cochenilles, qui préfèrent les conditions sèches et les plantes fragilisées.

Éviter aussi les engrais trop riches en azote, car ils stimulent une croissance tendre particulièrement appréciée par ces parasites.

Article rédigé par Iris MAKOTO

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