La réserve naturelle des Bouches de Bonifacio (20)
Inestimable zone de biodiversité, la réserve des Bouches de Bonifacio est un sanctuaire marin et terrestre situé à l'extrême Sud de la Corse. Créée en 1999, elle comporte trois niveaux de protection et s'étend de Porto-Vecchio sur la côte Est à Monaccia d'Aullène à l'Ouest.

La réserve en quelques chiffres
La réserve naturelle des Bouches de Bonifacio couvre 79 640 hectares dont 180 terrestres répartis sur 5 communes (Bonifacio, Figari, Monaccia d'Aullène, Pianottoli-Caldarello et Porto-Vecchio).
Cette réserve est donc essentiellement marine et intégrée dans un parc marin international.
Trois niveaux de protection sont en vigueur, 12 300 hectares sont classés en zone de protection renforcée et 1 130 en zone de non prélèvement.
Le plan de gestion de la réserve est soumis par le préfet après avoir consulté le comité consultatif qui se réunit tous les ans. Ce plan est établi pour une durée de 5 ans et concerne la conservation du patrimoine, la recherche scientifique et la sensibilisation à la préservation des milieux littoraux et marins.
Les missions de la réserve naturelle des Bouches de Bonifacio
La conservation du patrimoine naturel et sa restauration sont bien sûr au cœur des priorités.
Des inventaires sont réalisés afin de définir des mesures préventives de gestion ou de restauration des espèces les plus menacées.
Les habitats spécifiques sont préservés et aménagés afin qu'ils puissent subsister sans concurrence externe. Des missions scientifiques sont menées afin de constater l'impact du tourisme et de la pêche dans cette zone très sensible, mais aussi de collecter des données précises sur la faune et la flore.
La sensibilisation est une mission cruciale pour préserver ce site exceptionnel. Programme pédagogique, mise en place de sentiers balisés et parcours marins en sont la matérialisation.
Une faune et une flore exceptionnelle
La réserve de Bonifacio regorge d'espèces endémiques qu'il est primordial de protéger. Ne poussant ou ne vivant que dans un biotope bien particulier, ces espèces doivent pouvoir se développer sans que l'activité humaine n'implique leur destruction. Ainsi il est interdit de détruire, d'arracher ou de cueillir de nombreuses plantes dans la réserve. Parmi elles, l'aconit, le choux, le colchique, l'evax, la nananthée, et la corbeille d'or de Corse, tout comme de nombreuses espèces d'orchidées ne poussant que dans ces zones. Une liste d'oiseaux protégés complète ce programme ainsi qu'une autre concernant les animaux marins. Une chance pour eux de récréer des populations détruites peu à peu par l'activité humaine. Dans cette zone préservée, la nature reprend enfin ses droits et il suffit de s'équiper d'un simple masque pour assister au spectacle féerique du ballet gracieux d’innombrables poissons. Ballet, qui malheureusement n'existe plus dans les parties non protégées de l’île où la mer devient peu à peu un désert peuplé de rochers mis à nu.
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