Stéphania érecta

Nom scientifique : Stephania erecta
Synonyme : Stephania pierrei
Famille : Ménispermacées

Stephania erecta est une superbe plante d’intérieur à caudex, relativement facile à cultiver. Le secret de sa culture ? Lui donner le bon sol, l'arroser comme une plante succulente et respecter ses phases de repos.

Stephania erecta 
Stephania erecta  © Chaleow/stock.adobe.com
Facebook
Partager
Pinterest
Stephania erecta 
Partagez vos photos

Stephania erecta, actuellement renommé en Stephania pierrei, mais le plus souvent encore commercialisé sous Stephania erecta, est une plante vivace grimpante à caudex ou caudiciforme appartenant à la famille des Ménispermacées.

Stephania erecta est originaire des forêts semi-arides d’Asie tropicale, présent au Cambodge, Laos, Thaïlande,Vietnam ; c’est là-bas une plante capable de produire de longues lianes. En Europe, la voilà devenue une plante d’intérieur originale, au tubercule décoratif surmonté de jolies feuilles rondes.

Si les plantes à caudex sont souvent réputées délicates de culture, Stephania erecta est pourtant une plante assez facile à maintenir dans la maison, à la manière d’un cactus, en respectant sa période de repos.

Description de Stephania erecta

Ce qu’on appelle plante à caudex ou caudiciforme, c’est une plante que l’on cultive pour ses tiges renflées, soit en tubercule, comme c’est le cas du Stephania, soit une plante pachycaule, dont c’est la tige supérieure  notamment sa base qui est épaissie comme chez l’arbre-bouteille ou l’adénia. Le tubercule de Stephania erecta est sous terre  dans sa patrie d’origine. Pour la culture en intérieur, il est seulement à moitié enterré : son caudex est ainsi mis en valeur et la plante est moins fragile à la pourriture ainsi.

Stephania erecta pousse à partir d’un tubercule bien rond, mais un peu aplati à l’apex et à sa base. Il peut faire de quelques centimètres de diamètre à plus de 30 cm pour des plantes vénérables.

Ce tubercule régulier et  brun est fendillé légèrement en surface ; il  semble  couvert d’un dessin de  fine écorce. Les racines se développent par en dessous, les tiges par le dessus.

L’endroit d’où émergent les tiges vertes chaque année fait une sorte d’ombilic central. Ce tubercule est un organe de réserve qui limite le problème de manque d’eau.

Stephania erecta passe par des phases de repos : il perd alors ses feuilles. À l’endroit d’où il bourgeonne, il  ne  persiste généralement que  quelques moignons de tiges.

Par contre, pendant ses phases de croissance , il émet une ou plusieurs tiges érigées, portant des feuilles alternes. Ces feuilles pétiolées sont peltées, presque rondes, avec des nervures palmées, ver vif, faisant penser dans leur forme à de belles feuilles de capucines.

Les tiges ne sont généralement pas très longues en culture, même si  en milieu naturel, elles peuvent mesurer plusieurs mètres.

Les fleurs sont assez rares dans la maison. La plante fleurit sous forme de petits bouquets de fleurs jaunâtres, disposés à l’aisselle des feuilles.

Les fleurs fécondées se transforment en drupes rougeâtres contenant des graines en forme de fer à cheval.

Comment cultiver Stephania erecta ?

Stephania erecta se cultive grosso modo comme un cactus ou une plante grasse. Il demande une terre neutre , bien drainée : un mélange à cactée ou un mélange maison comprenant du  terreau, une terre de jardin pas trop compacte, du gravier d’aquarium et de la perlite qui allège.

Il est cultivé dans un pot percé, dont le diamètre laisse environ 2/3 cm de substrat autour du caudex ; cela permet d’inspecter l’état du sol (sec ou mouillé) et met le tubercule en valeur. Le tubercule est enterré à moitié seulement.

Cette plante convient pour la maison, dans la mesure où elle préfère rester au-dessus de 15 °C et qu’on lui évite une température dépassant 28/30 °C. 

Elle s’accommode d’une exposition lumineuse, mais ombragée, ou éventuellement avec du soleil direct  seulement tôt le matin ou tard le soir. 

Cependant, un déficit en lumière la fragilise.

Arrosage : en évitant les eaux trop calcaires, Stephania erecta est arrosé durant sa période végétative (en feuilles) à chaque fois que son substrat est presque entièrement sec, ou au moins sec sur plus de la moitié supérieure du pot. Dans le doute, on recule l’arrosage : son caudex lui permet de résister au manque, mais les excès d’eau (le pot qui trempe dans l’eau du cache-pot par exemple) auront tendance à le faire pourrir.

Une fois en début de croissance et en milieu d’été, le stéphania est nourri avec un peu d’engrais (type engrais à cactus ) dans l’eau d’arrosage.

Si les feuilles jaunissent et tombent : Stephania erecta se met au repos. Il faut respecter ce repos végétatif, ce qui signifie de stopper complètement les arrosages jusqu’à ce qu’il redémarre.

Théoriquement, cette saison de repos est en fin d’hiver et début de printemps, mais une plante sous nos latitudes peut parfois se mettre au repos n’importe quand : offrez-lui au moins 2 mois de repos complètement au sec. Stephania erecta peut même être « rangé » (pas besoin de lumière) dans un endroit plus frais (10 °C minimum), si on veut.

Le feuillage de Stephania erecta est le plus beau lorsque l’humidité atmosphérique est de 60 % minimum. Il se plaît donc dans une salle de bain ou à la cuisine, sinon il apprécier une brumisation 3 fois par semaine à l’eau douce.

Le réveil du Stephania

Stephania erecta redémarre en lui donnant un petit coup d’eau, plus de lumière et en montant un peu la température, mais le plus souvent çà se fait tout naturellement au printemps ou au début de l’été. Dès que de nouvelles pousses vertes pointent, les arrosages réguliers reprennent.

Si vous venez d’obtenir un tubercule de Stephania erecta sec et sans racine, il peut être réhydraté en le trempant 24 h dans une eau tiède, puis enterré de moitié et placé à lumière vive et à 20 °C. il peut néanmoins mettre plusieurs mois à redémarrer.

Comment semer Stephania erecta ?

Les graines de Stephania, assez grosses, germent facilement. 

Le semis se fait entre 20 et 25 °C, de préférence entre avril et juin, pour bénéficier d’assez de lumière et pour que les plantules puissent avoir une longue saison en feuilles pour commencer à produire leur organe de stockage, un petit tubercule, avant que la lumière en vienne à manquer l’hiver suivant.

Les graines  sont d’abord trempées 24 heures dans une eau tiède, puis semées les unes un peu espacées des autres, dans un mélange de terreau léger, de perlite et de gravier fin (genre gravier d’aquarium). Le substrat doit rester léger et ne pas se tasser avec le temps. 

La terre est maintenue humidifiée. Les graines sont enterrées de 1 cm.

Vous pouvez espérer une germination en 2 semaines et les premières feuilles à 4 semaines.

Le saviez-vous ? 

La famille des Menispermaceae est une famille relativement ancienne, dont la majorité des espèces se sont éteintes à l’éocène. Parmi celles qui restent, quasiment toutes dont le genre Stephania, contiennent des alcaloïdes et diverses autres molécules végétales particulières parfois utilisées en médecine. Ainsi le curare est issu de cette famille de plante. 

Dans sa contrée d’origine Stephania pierrei, bien plus exubérante que dans nos appartements est une plante médicinale.

La plante en bref

Botanique

Origine
Cambodge, Laos, Thaïlande,Vietnam

Floraison

Période
Un peu n'importe quand
Couleur
Jaune

Port et feuillage

leaf
Type
Plante à caudex, grimpante
Feuillage
Caduc
Hauteur
30 cm à plusieurs mètres

Plantation

Exposition
Ombre lumineuse à mi-ombre : peu ou pas de soleil direct
Rusticité
Non rustique, jusqu'à 10 °C
Sol
Drainant
Acidité
Acide à légèrement basique
Humidité
Sec à normal
Utilisation
Plante d'intérieur originale et graphique
Période favorable
D'avril à aout

Entretien & Multiplication

Multiplication
Bouturage

Espèces et variétés intéressantes

32 espèces, pas toutes caudiciformes

  • Stephania tuberosa, endémique à gros tubercules australienne du Queensland
  • Stephania venosa, est une plante caudiciforme dont la sève ressemble à du sang !

Article rédigé par Véronique MACRELLE

Vos commentaires