Coniophore des caves, Coniophore bosselé, Corticie brun-olive
Moins agressif que la Mérule pleureuse, le Coniophore des caves est un champignon qui s'attaque à toutes les structures bois des habitations.

Botanique
Habitat et usages

Moins agressif que la Mérule pleureuse, le Coniophore des caves, Coniophora puteana, s'attaque à toutes les structures bois des habitations. Ce Basidiomycète de la famille des Coniophoracées dégrade poutres, chevrons, planchers, en « pourriture cubique ».
Description du Coniophore des caves
Quand elle se manifeste, la fructification du Coniophore des caves, se présente sous une forme de plaques bosselées-plissées semblable à une croûte. Cette masse blanchâtre puis brunâtre à brun foncé est assez épaisse, charnue, molle et membraneuse. Elle sèche et devient dure par temps sec. La marge de croissance est fine variant du blanc-jaunâtre au brun-jaunâtre.
Le mycélium, partie végétative, est formé de fins filaments qui restent peu visibles si les conditions de croissance sont favorables. D'abord blanchâtre et cotonneux il évolue vers des couleurs brunâtres puis noires en prenant de l'âge.
La fructification n'a pas d'incidence sur le bois, elle se développe pour se disséminer sous forme de spores non visibles à l’œil nu. Le mycélium, lui, s'attaque au bois mort en dégradant la lignine, provoquant une désagrégation cubique.
Détermination de Coniophora puteana
Au sein des Coniophores, trois espèces peuvent conduire à des erreurs d'identification avec Coniophora puteana. C'est le cas de Coniophora arida, Coniophora olivacea et Coniophora suffocata dont la différenciation se fait principalement au microscope grâce à l'observation de certaines caractéristiques morphologiques. Une autre confusion, notamment en milieu extérieur, est possible avec Serpula lacrymans, la Mérule pleureuse qui possède un mycélium plus compact et qui sécrète des gouttelettes de sudation.
Milieu de vie
Le Coniophore des caves pousse parfois en extérieur, en forêt, sur le bois mort de conifères et de feuillus. Il se développe aussi à l'intérieur des maisons, dans des milieux clos. Il supporte une large gamme de températures, comprises entre 5°C et 35°C avec un optimum de croissance entre 20°C et 26°C sur un bois humide (40 à 60% d'humidité), dans une atmosphère confinée et à l'obscurité.
Toxicité ou intérêt culinaire
Aucune toxicité n'a été prouvée, l'intérêt culinaire est nul.
Le saviez-vous ?
Le Coniophore des caves est de plus en plus omniprésent dans les maisons et s'attaque au bois. Il dégrade la lignine et cause une pourriture cubique, notamment dans les caves, les greniers mais aussi sous les planchers. Pour croître cette espèce a besoin d'une forte humidité mais contrairement à la Mérule pleureuse elle n'est pas capable de transporter l'eau pour humidifier le bois, sa croissance se montre donc moins exponentielle.
Espèces et variétés de Coniophora
Les deux premières espèces citées sont rencontrées dans les bâtiments tandis que les autres se développent principalement sur bois mort de conifères et de feuillus, en extérieur :
- Coniophora puteana : Coniophore des caves
- Coniophora marmorata : fructification sous forme de plaques bosselées-plissées, blanchâtre à brunâtre
- Coniophora arida : fructification membraneuse, ochracée à brun-olive, peu épaisse
- Coniophora fusispora : fructification étalée, plus ou moins bosselée, brunâtre à jaunâtre
- Coniophora olivacea : fructification fibreuse, mince, brunâtre à brun-olive
- Coniophora prasinoides : fructification mince, lisse, crème à brunâtre
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