3 petits arbres résistants à la sécheresse

Des arbres adaptés au changement climatique

Partant du constat que le mois de juin 2025 a été caniculaire dans la majorité des régions et que nous avons tous souffert de la chaleur, Marc-Henri nous propose trois arbres à petit développement pour créer de l'ombre rafraîchissante au jardin et ce, même si ce dernier ne compte pas beaucoup d'espace.

Pourquoi les arbres apportent-ils de la fraîcheur ?

Ce n'est pas seulement l'ombre que procurent les arbres qui apporte de la fraîcheur.

Les végétaux ont mis en place le processus de photosynthèse pour se nourrir et transformer les rayons du soleil en glucose. Ce processus est endothermique, c'est-à-dire qu'il consomme de la chaleur lors de sa réalisation. Voilà entre autres, pourquoi l'on peut constater qu'il fait plus frais sous un arbre.

Des arbres à petit développement qui résistent bien à la sécheresse

L'albizia est reconnaissable à son inflorescence en petits pompons roses et à son feuillage très découpé. Cet arbre est extrêmement résistant à la sécheresse, il vit même dans les sols pauvres, produit une ombre assez légère et il est très facile de culture.

Le mûrier platane

Le mûrier platane produit quant à lui une ombre très dense, il est également très résistant à la sécheresse et présente un très beau port étalé.

Ces deux arbres au port étalé sont idéaux dans les petits jardins, car ils ne prennent pas une grande ampleur. Raisonnablement, ils feront 4 à 5 mètres de largeur pour environ 3 à 3,5 mètres de hauteur. Si nécessaire, une taille sera pratiquée pour les contenir.

Les lilas d'Inde américains

Parmi les outsiders dont la plupart des jardiniers n'ont jamais entendu parler : les lilas des Indes américains.

Dans de nombreuses rues du sud du pays, le lilas des Indes est utilisé en arbre d'ornement, notamment pour l'attrait de ses somptueuses grappes de fleurs roses, mais il s'agit la plupart du temps de sujets classiques.

Les cultivars américains sont en fait issus d'hybridations ; ils vont donc être bien plus vigoureux et vont pousser deux fois plus vite qu'un lilas des Indes classique. Et voilà tout leur intérêt, surtout si l'on veut obtenir de l'ombre rapidement ! On se tournera donc vers ces cultivars à la croissance très rapide plutôt que vers une version classique qui ne procurera de l'ombre que dans une quinzaine d'années !

Ces variétés horticoles américaines spécifiques produisent en effet de grandes pousses qui peuvent grandir de 70 cm par an. En taillant cet arbre, on peut également le former en boule, ce qui sera idéal dans un petit jardin de 300 ou 400 m² afin de gagner de l'espace et obtenir un sujet très ornemental.

Marc-Henri nous présente deux variétés distinctes : 'Tuscarora' aux fleurs rose corail et 'Muskogee' aux fleurs lilas.

Points communs de tous les arbres présentés

Tous ces arbres de petit développement sont très résistants à la sécheresse et à la chaleur, mais ne tolèrent pas un sol détrempé et marécageux. Ils seront donc cultivés dans une terre bien drainée.

Conseils de culture pour ces petits arbres résistants à la sécheresse

Plantation

À la plantation, pensez à réaliser un grand trou (50 cm de profondeur par 50 cm de côtés) et, chose cruciale : placez un tuteur solide pour soutenir la croissance de l'arbre. Comme le dit Marc-Henri, 'plante qui bouge = plante qui meurt', c'est bien connu !

On plantera donc au pied de l'arbre un piquet robuste d'un diamètre égal à celui d'un bras, et on attachera le plus haut possible. Si l'arbre est attaché trop bas, il va osciller sous l'effet du vent.

Attachez-le avec un lien qui va tenir solidement mais sans étrangler le tronc ; proscrivez les liens avec un fil de fer à l'intérieur, car lorsque l'on oublie de les enlever, ils ont tendance à étrangler l'arbre.

Autre conseil : toujours protéger les bases des arbres des tondeuses et autres débroussailleuses. C'est important, car les blessures occasionnées par ces engins peuvent affaiblir les arbres et ouvrir la porte à des agents pathogènes parfois mortels pour la plante.

Paillage

La chose la plus simple à mettre en œuvre pour sécuriser l'arbre est de tracer un périmètre d'un mètre tout autour du pied et de le couvrir d'une épaisseur de paillage de 10 cm au moins, après avoir pioché l'herbe sur cette zone à la plantation. Tous les paillages organiques feront l'affaire, qu'il s'agisse de bois broyé (BRF), de la tonte de pelouse ou des feuilles mortes. Peu importe pourvu que la pousse de l'herbe soit empêchée. Le paillage va en outre permettre de protéger la terre de l'évaporation et donc d'économiser l'eau, mais aussi de nourrir le sol lors de sa décomposition.

Attention : n'enterrez pas le pied de l'arbre sous le paillage. Ce dernier sera plus épais sous la couronne et diminuera d'épaisseur jusqu'à être très fin au pied de l'arbre.

Arrosage

Un arrosage efficace sur un arbre correspond à 100 litres d'eau, le contenu d'un arrosoir ne suffit pas.

Il vaut mieux faire un apport de 100 litres toutes les 2 à 3 semaines que de verser l'eau d'un arrosoir tous les jours, car cela va permettre à l'eau de bien s’infiltrer en profondeur et d'offrir un bon développement aux racines qui viendront puiser l'eau en profondeur.

Au contraire, si vous arrosez peu et très souvent, l'humidité sera toujours en surface et les racines vont demeurer superficielles ; l'arbre sera donc bien moins résistant à la sécheresse et au vent.

Avec un bon paillage, il sera nécessaire d'arroser les deux premières années après la plantation, le temps pour le système racinaire de bien se mettre en place. Ensuite l'arbre sera totalement autonome, surtout les albizias ou les mûriers platanes et les hybrides de lagerstroemias américains.

Maladies et ravageurs

Ces arbres sont résistants à la plupart des ravageurs et des maladies, pourvu qu'ils soient plantés au soleil et dans un sol bien drainé.

Taille

Ces arbres aiment tous la chaleur, on va donc les tailler juste avant le redémarrage de la végétation au mois de mars. Ils supportent une taille importante.

Si l'on désire donner un port étalé en parasol à son arbre pour pouvoir installer une table en-dessous, sélectionner les branches qui sont le plus à l'horizontale et les conserver. Quant aux autres, plus élancées vers les hauteurs, il sera possible de les guider vers le bas avec un simple bambou, ce qui va permettre de former une ombrelle assez facilement.

Grâce à ces conseils judicieux, vous pourrez bien vite profiter de belles heures de convivialité lors de vos apéros à l'ombre de l'un de ces beaux arbres !