Plutée de Pouzar
Le Plutée de Pouzar, Pluteus pouzarianus se rencontre plus fréquemment en montagne. De teinte brunâtre, brillant, ce champignon apprécie les bois morts des forêts de conifères.


Si le Plutée de Pouzar, de son nom latin Pluteus pouzarianus, se développe rarement en plaine, sa rencontre est plus fréquente en montagne. De teinte brunâtre, brillant, ce Basidiomycète de la famille des Plutéacées apprécie les forêts de conifères. On l'y aperçoit souvent en formation de plusieurs individus de tous âges, serrés sur du bois mort.
Description du Plutée de Pouzar
Lorsque le Plutée de Pouzar émerge du sol son chapeau est premièrement hémisphérique puis il va s'ouvrir pour arborer une forme davantage convexe pour finir par s'aplanir. Ses dimensions très variables sont comprises entre 3 et 10 cm de diamètre. De couleur brun-sombre à brun-gris sa surface est légèrement grasse au toucher, lui donnant un aspect brillant. Son centre, quelque peu mamelonné, est délicatement recouvert de mèches brunâtres. Cependant il est parfois possible que son centre soit déprimé. La marge, au bord du chapeau, est lisse et parfois finement fibrilleuse. Sous celle-ci, les lames libres mais serrées sont blanches chez les jeunes sujets puis rosissent à maturité.
Le pied blanc à crème est cylindrique et des fibrilles brunes sont visibles proches de la base. Plus ou moins imposant, il mesure de 4 à 15 cm de haut pour un diamètre de 0,5 à 3 cm. La chair, mince, est fragile et blanchâtre. Sa saveur est douce et son odeur est faible ou légèrement raphanoïde .
Détermination de Pluteus pouzarianus
La détermination des espèces de ce genre pose souvent des problèmes. Il est difficile de différencier certains Plutées les uns des autres.
Particulièrement Pluteus pouzarianus avec le Plutée couleur de cerf, Pluteus cervinus, mais aussi avec Pluteus alniphilus ainsi que le Plutée printanier, Pluteus primus. Retrouvé sur feuillus et conifères, le premier est très difficilement distinguable mais possède parfois des teintes davantage noirâtres. Le second, Pluteus alniphilus, pousse sur les feuillus et enfin le Plutée printanier se développe, comme son nom l'indique, au printemps.
Toutefois pour avoir une identification fiable il est nécessaire de réaliser des observations au microscope.
Milieu de vie
Ce Plutée peu commun se développe sur le bois mort de conifère. En effet, tous les Plutées sont des champignons saprophytes et le Plutée de Pouzar ne fait pas exception, son mycélium se nourrit des débris organiques provenant des conifères.
Il est plus fréquemment aperçu en montagne et peut aussi bien se développer seul, qu'entouré de ses congénères.
Enfin, la période la plus propice à son développement s'étale du début de l'été jusqu'en automne.
Toxicité ou intérêt culinaire
Cette espèce ne semble pas toxique mais elle est toutefois considérée comme non comestible. Probablement dû à son manque d'intérêt culinaire ou son potentiel effet indigeste.
Le champignon en bref
Espèces et variétés de Pluteus intéressantes
Des Plutées assez remarquables peuvent être retrouvés dans nos forêts :
- Pluteus aurantiorugosus : Plutée orangé, chapeau granuleux puis ridé, orangé à orange rougeâtre
- Pluteus umbrosus : Plutée brun d'ombre, chapeau ochracé couvert de mèche brunes hérissées
- Pluteus tricuspidatus : Plutée à arête noire, chapeau brun rougeâtre à brun noirâtre avec de petites mèches brunes au centre
- Pluteus murinus : chapeau gris à gris brun sombre, uniformément velouté
- Pluteus thomsonii : Plutée cendré, chapeau brun sombre avec de grosses rides formant un réseau
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