Réaliser un tunnel de forçage Très utile pour gagner quelques degrés durant les saisons intermédiaires, le tunnel de forçage constitue également une bonne protection contre les éléments. Au printemps, il assure la levée des semis et la bonne croissance des plantules, en automne et en hiver, il protège vos légumes les plus frileux. Voyons comment en construire un facilement. Réaliser un tunnel de forçage Facebook Twitter Pinterest Préparation du terrain Pour que votre tunnel soit installé de manière optimale, commencez par préparez le sol en ôtant les herbes folles, les débris végétaux et les éventuels cailloux. Nivelez ensuite la terre pour obtenir une surface plane sur laquelle viendra reposer la structure. Astuce : n'hésitez pas à pratiquer un faux semis avant d'installer votre tunnel pour ôter le restant d'adventices, car une fois les arceaux placés, l'opération de désherbage sera plus difficile. Matériel nécessaire Pour ne pas vous tromper, déterminez au préalable la longueur et la largeur de votre futur tunnel. Pour réaliser votre tunnel vous aurez besoin de : deux tasseaux en bois imputrescible (classe 4 à 5) ; un voile de forçage (prévoyez un longueur supérieure à celle du tunnel) ; des arceaux (en vente en jardineries) ; deux piquets en bois de 30 cm de hauteur ; de la corde fine ; des clous ; un marteau ; une perceuse ; un niveau. Astuce : si vous êtes adeptes de matériaux récupérés, utilisez des branches de châtaignier ou de noisetier pour réaliser vos piquets, voire des ferrailles de chantier. Une palette peut vous servir de base pour une structure carrée, des bambous coupés à la bonne longueur feront office d'arceaux... Installation de la structure Commencez par déterminer l'espacement de vos arceaux, en général, ils sont distants de 60 à 80 cm. Dessinez leur futur emplacement sur les tasseaux avec un feutre ou un crayon. Vérifiez le diamètre de vos arceaux puis choisissez une mèche d'une taille légèrement supérieure. Réalisez un trou avec la perceuse sur chaque marque. Ces trous recevront la base des arceaux afin qu'ils soient bien arrimés. Près de chaque trous, plantez un clou à tête large. Creusez deux petites tranchées parallèles qui recevront vos tasseaux. La profondeur correspondra à la moitié de la hauteur de chaque tasseau. Installez chaque tasseau dans sa tranchée en veillant à respecter un niveau bien horizontal. Rebouchez autour des tasseaux et tassez bien pour que le bois soit immobilisé par la terre. Mise en place des arceaux Placez la base d'un arceau dans le premier trou du tasseau. Faites-le ployer pour le planter dans le trou du tasseau situé en face. Répétez l'opération pour chaque arceau. Votre structure devrait prendre forme ! Installation du voile de forçage Commencez par étaler le voile de forçage sur une longueur d'un tasseau. Vous pouvez l'insérer entre le tasseau et la terre ou placer des briques ou des grosses pierres pour le maintenir au sol (coté extérieur). Tendez votre voile sur la largeur pour qu'il recouvre les arceaux. Plantez un piquet de part et d'autre du tunnel Laissez dépasser le voile de part et d'autre de la longueur du tunnel afin de réaliser deux poupées avec le surplus que vous fixerez grâce à une corde à vos piquets pour donner sa forme si caractéristique au tunnel et limiter la prise au vent à ses extrémités. Attachez une longue corde au premier clou et allez rejoindre celui situé en face, faites ainsi pour tous les clous, la ficelle permettra de mieux maintenir le tunnel en encadrant les arceaux mais aussi de relever une partie du voile pour aérer la culture si besoin. Placez des gros galets ou des briques sur toute la longueur de votre voile pour le maintenir Astuce : si vous possédez une grosse agrafeuse vous pouvez utilisez un long bambou et y fixer votre voile sur un des cotés, la finition sera plus esthétique. Différence entre voile de forçage et d'hivernage Sachez différencier le voile de forçage (17g/m²), translucide et parfois percé de micro-trous, du voile d'hivernage, opaque et en textile. Le voile de forçage sert à gagner de précieux degrés et à accélérer la pousse des plants maraîchers afin d'obtenir des récoltes plus précoces au printemps et de retarder un maximum celles-ci en automne ou en hiver. Il est utilisé au printemps pour protéger les plantes du gel et pour capter la chaleur. Il est disponible en rouleaux de 5 à 10 mètres de longueur. Imperméable, il opère un effet de serre gardant une bonne hygrométrie et une chaleur supérieure aux températures extérieures. Il protège bien les jeunes plantules des fortes pluies et de certains prédateurs. Dans les régions les plus septentrionales, il peut être utilisé en été pour la culture des plantes gourmandes en chaleur comme les poivrons, les piments ou les melons. Le voile d'hivernage (30g/m²) a un pouvoir isolant plus important c'est pour cela qu'il est choisi durant la mauvaise saison cependant la luminosité est plus faible qu'avec un voile de forçage.