Légumes perpétuels, plusieurs années de récolte
Bernard BUREAU des pépinières HORTIFLOR nous présente et nous conseille sur la culture des légumes perpétuels ou vivaces
Bernard est dans un jardin de légumes perpétuels plantés il y a quatre ans. Un paillis de grosses écorces a été installé, et depuis, les légumes n'ont pas été déplacés.
L'intérêt des légumes perpétuels réside dans le fait que plusieurs années de récoltes suivent la plantation. Toutefois, si on n'a pas besoin d'arracher les plants pour récolter les légumes feuilles, les légumes racines doivent être déterrés et replantés en partie, pour conserver leur caractère perpétuel.
Le chenopode Bon Henry : c'est un « épinard » perpétuel qui pousse dans la nature. Au Moyen Âge, les feuilles étaient récoltées pour être consommées comme on le fait aujourd'hui avec les épinards. Rustique, il ne nécessite pas de protection l'hiver. Plus on le coupe, plus la repousse est stimulée.
Le chervis : également présent au Moyen Âge, le chervis était cultivé pour sa racine. Le plant est arraché durant les mois de novembre /décembre. On en prélève les racines de couleur blanche pour les cuisiner comme les scorsonères. Le goût des racines de chervis rappelle celui de la châtaigne. Le plant arraché est ensuite divisé puis replanté.
Le maceron : les jeunes feuilles sont d'abord récoltées au printemps, lorsque elles commencent à se développer. À l'automne, on arrache les plants pour récolter la racine. En cuisine, cette racine peut remplacer le céleri-rave, qui, contrairement au maceron, n'existait pas au Moyen âge.
Le chou perpétuel de Daubenton : au Moyen-âge, on appelait ce chou, le « mille têtes », car plus on le coupe, plus il produit des drageons. Ce sont ces drageons que l'on récoltev avec les feuilles, pour les consommer. Le chou de Daubenton a l'avantage de produire en toutes saisons.
Pour renouveler ou multiplier un pied de chou perpétuel, il suffit de bouturer une tige prélevée à l'automne.
La châtaigne de terre : elle produit des tubercules en forme d'amandes qui sont récoltés durant l'automne. Quelques tubercules sont alors replantés pour pouvoir continuer à être cultivé.
L'ail éléphant : il présente 2 intérêts : sous terre, un gros bulbe formé de caïeux qui se consomment comme de l'ail traditionnel ; « en l'air », un feuillage type poireau que l'on coupe en février / avril. Les caïeux sont récoltés à l'automne pour avoir de l'ail tout l'hiver. Quelques-uns sont remis en terre et produiront les « poireaux » coupés au printemps.
Bonus : le feuillage de l'ail éléphant n'est pas victime de la mouche du poireau.
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