Photographier les insectes
Le printemps est arrivé, la nature commence à s’activer. Les abeilles bourdonnent autour des fleurs, pourquoi ne pas les photographier ?





Quel matériel choisir ?
Plusieurs possibilités s’offrent à vous. Les APN compact ou les bridges ont un mode « macro » incorporé qui permet une mise au point de quelques centimètres. Pour les réflexs il est préférable d’avoir un objectif macro ou de s’équiper d’un accessoire permettant de réduire la distance de mise au point :
Les bonnettes macro, filtres s’adaptant sur les objectifs, leur puissance de grossissement est exprimée en dioptrie.
Les tubes ou bagues allonge, tube creux s’intercalant entre le boitier et l’objectif et réduisant la distance de mise au point.
La bague d’inversion permettant l’inversion de l’objectif et d’avoir des rapports de grossissement très important.
Le trépied ou le monopode permettent la stabilité du matériel car le manque de lumière est souvent présent pour photographier les petits insectes. Cependant leur emploi n’est pas toujours aisé à cause de la végétation ou du gabarit (trépied).
Le monde des insectes
Avant de les photographier, il est préférable de les connaitre un peu. De nombreux livres et guides sont disponibles et un peu de lecture ne fait pas de mal. Si on prend l’exemple des papillons, la chenille se nourrie uniquement sur une plante, le papillon butine et pond sur une autre. A chaque espèce sa spécificité, ce qui explique pourquoi ils sont si difficiles à trouver. Les insectes sont les animaux les plus nombreux sur terre, d’où les difficultés à trouver leur noms. Ne pas oublier de tenir compte des saisons car en fonction des mois, on ne voit pas toujours les mêmes.
Photo, les pièges à éviter
L’ennemi principal du photographe est le flou. Il peut-être provoqué par différentes raisons :
La mise au point
Plus on se rapproche du sujet, plus la zone de netteté diminue et la moindre erreur provoque un flou non artistique. Tout d’abord la mise au point effectuée par l’appareil photo est souvent délicate car il a du mal à trouver ses repères. Elle peut se faire devant ou derrière la bestiole, dans ces cas-là ne pas hésiter à faire la mise au point en manuel (toujours sur l’œil) ou à fermer un peu plus le diaphragme.
Le flou de bougé
Qui dit fermer le diaphragme dit moins de lumière et vitesse plus lente donc flou de bougé. La règle pour l’éviter est d’utiliser une vitesse d’obturation égale où supérieure à la focale en tenant compte du facteur de correction. Exemple chez Canon pour un 100mm et un facteur crop (il est dû au fait que les APS-C ont un capteur plus petit que les Full Frame qui est de 24x36mm) de 1,6 : vitesse 1/200ème pour un objectif de 160 mm. On peut compenser par l’utilisation d’un trépied ou d’un monopode mais leur utilisation n’est pas toujours très évidente. Pour les « ras du sol » le bean bag (petit sac rempli de haricot) peut être une bonne solution.
Le vent
Le moindre décalage de mise au point et c’est le flou. On peut toujours compenser avec la mise au point en continue et une vitesse élevée mais ce n’est pas toujours efficace.
Le manque de lumière
Près du sol la lumière diminue et la vitesse d’obturation aussi. L’emploi du flash est délicat car la distance est très proche et on risque l’effet fromage blanc. Il faut utiliser soit un flash annulaire (spécifique à la macro) soit un ou plusieurs flashs cobra décalés sur le côté. On peut aussi utiliser un réflecteur argent, doré, blanc ou simplement un couvercle en polystyrène.
Les insectes
On oublie trop souvent que ce sont des animaux craintifs. Le bruit, les ombres ou un geste brusque peut les faire fuir. Il faut y penser lors des prises de vue.
Maintenant vous voilà armé pour immortaliser les habitants de votre jardin ou du champ à côté. Maintenant pour leur petit nom, à vous de jouer !
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