Pleurote de l'olivier
Le Pleurote de l'olivier migre progressivement vers le Nord. C'est un sosie dangereux de la Girolle, il provoque nausées, troubles digestifs parfois violents. Le chercheur de Girolle doit rester vigilant.

Botanique
Habitat et usages

Le méridional Pleurote de l'olivier, Omphalotus olearius, migre progressivement, mais sûrement, vers le Nord. Ce Basidiomycète de la famille des Omphalotacées est un sosie de la Girolle. Sosie dangereux, il provoque nausées, troubles digestifs parfois violents. Le chercheur de Girolle devra désormais se montrer vigilant.
Description du Pleurote de l'olivier
Le chapeau du Pleurote de l'olivier est d'abord convexe puis il s'étale pour finir déprimé, il mesure entre 5 et 12 cm de diamètre. Sa couleur tend vers le jaune-orange et le brun-rouge. La marge est mince et enroulée, elle se fend avec l'âge ou durant une période sèche. La cuticule est épaisse et facilement détachable. Les lames jaune-orangé sont décurrentes et serrées. Avec l'âge elles peuvent devenir bioluminescentes à l'obscurité. Le pied, strié, fibreux et plein est légèrement plus clair que le chapeau. Plus fin à sa base et évasé vers le haut, il se tache de brun-rouge et mesure entre 8 et 15 cm. La chair est mince sur les bords et épaisse au centre. Elle est fibreuse, présentant des couleurs jaunes à oranges. Sa saveur n'est pas connue et son odeur est douce et agréable, se rapprochant parfois d'une senteur de farine.
Détermination de l'Omphalotus olearius
Les trois confusions les plus probables avec Omphalotus olearius seront décrites. Des erreurs d'identifications peuvent avoir lieu avec le Clitocybe illusoire, Omphalotus illudens, une espèce toxique qui pousse généralement davantage dans le Nord. Néanmoins, cette séparation géographique est de moins en moins fiable avec l'extension du Pleurote de l'olivier dans ces régions. La prudence reste de mise car les deux espèces précédentes peuvent être confondues avec deux champignons comestibles présentant la même morphologie et des teintes orangées. La Girolle, Cantharellus cibarius, présente des plis épais et espacés sous le chapeau. La Fausse-Girolle, Hygrophoropsis aurantiaca est quant à elle rarement présente sous les feuillus.
Milieu de vie
Cette espèce méridionale est de plus en plus présente dans les régions du Nord. Il est possible de la retrouver en touffes dans les sous-bois de feuillus. Principalement sur les souches d'oliviers, de chênes et de châtaigniers. Elle se développe aussi sur les racines de ces essences, poussant alors au niveau du sol. Sa période de prédilection se situe du milieu de l'été jusqu'à la fin de l'automne.
Toxicité du pleurote de l'olivier
Le Pleurote de l'olivier est très toxique et ne doit absolument pas être consommé. Il peut provoquer des nausées, de violentes diarrhées et des troubles digestifs, parfois sévères.
Espèces et variétés de Omphalotus
Le genre Omphalotus ne comprend que quelques espèces, la plupart sont luminescentes à l'obscurité
- Omphalotus illudens : Clitocybe illusoire, chapeau orangé, pousse dans les bois de feuillus
- Omphalotus japonicus : chapeau brun-jaunâtre, pousse dans les hêtraies au Japon et Extrême-Orient
- Omphalotus mexicanus : chapeau noirâtre, se développe au sein des hauts plateaux du Mexique
- Omphalotus nidiformis : chapeau crème avec des nuances de couleurs, se développe en Australie, Tasmanie et Inde
- Omphalotus olivascens : chapeau jaune-orangé, principalement retrouvé en Californie
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