Créer une nouvelle variété de pomme ou de poire Depuis tous temps, notamment lors du 19° siècle, des amateurs et des professionnels ce sont passionné pour les obtentions nouvelles, notamment de poires. Les Belges comme Van Mons, Bivort, Espéren,…. furent à l’origine de la création de merveilleuses poires dont beaucoup ont disparues depuis. Ces illustres semeurs employaient deux méthodes : soit le semis du hasard, soit la pollinisation contrôlée. Poirier palissé Facebook Twitter Pinterest De nos jours les créateurs privés et les laboratoires tels ceux de l’I.N.R.A d’Angers, tendent à obtenir, entre autres, des variétés de pommes ou de poires résistantes aux maladies. Ainsi la très bonne poire Passe Crassane est, hélas, très sensible au feu bactérien. Il est défendu, depuis quelques années, de la greffer et de la planter. Nous en trouvons encore, parfois, vendues en grandes surfaces, probablement provisoirement, en attendent que quelques arboriculteurs puissent adopter une variété de substitution. C’est ainsi que l’I.N.R.A. d’Angers à, après bien des années de travaux, et probablement des milliers de semis observés, obtenu vers 1998, la poire Angélys, croisement de deux anciennes variétés méritantes : Doyenné d’Hiver X Doyenné du Comice. L’amateur n’est pas préparé ni outillé pour rivaliser avec les grands obtenteurs mais rien ne l’empêche de tenter quelques expériences. Il est préférable de choisir deux variétés anciennes méritantes reconnues pour résister à diverses attaques dont la tavelure. Méthode Le premier pommier sera le « receveur » (par le pistil). Lorsque les fleurs seront présentes dans le verger, mais avant que les diverses variétés commencent à polliniser, il faut supprimer les sacs à pollen(e) situés à l’extrémité des étamines d’une fleur qu’on aura choisi. Ensuite on entoure la fleur avec un morceau de toile gaze à mailles très fines ou on emploi un autre dispositif qui empêche les grains de pollen indésirables d’entrer dans le pistil. Lorsque le pommier « donneur » verra ses sacs à pollen(e) s’ouvrir afin de permettre aux abeilles ou à autres agents (insectes, vent, pluie,…) de propager la précieuse et infime « poussière », munissez-vous d’un petit pinceau à poils souples et fins. Récoltez le pollen avec le pinceau et reportez le à l’extrémité du pistil du pommier « receveur », non sans avoir écarté légèrement la gaze qu’on remettra vite en place. Il n’y à plus qu’à attendre que notre fleur, ainsi ensemencée, produise la pomme tend attendue. Avant la récolte finale du fruit bien mur, et au moment ou la fleur aura engendré une toute petite pomme, il faudra, évidemment, enlever la gaze. Après la récolte on récupère les pépins bien murs (foncés) et on les sème dans un pot de fleur sans trop les recouvrir de terre (leur épaisseur en terre) . Le pot doit rester dehors afin qu’il subisse le passage du froid de l’hiver mais cela ne peut être que théorique car des pépins peuvent germer et produire un petit plant avant. Maintenir toujours humide. A l’automne de l’année suivante on plante en pépinière Il se peut que plusieurs années soient nécessaires avant de récolter les premiers fruits. Avant cela il est possible, pour gagner du temps, de prélever un greffon et de le greffer sur un porte-greffe tel que MM106. Il faudra, ensuite, de nombreuses années d’observations afin de constater si vos « enfants » remplissent vos espérances.