Iris des jardins, une beauté sculturale
L'iris des jardins fait partie de ces fleurs qui ne laissent jamais indifférent. Plébiscités par de nombreux amateurs qui les collectionnent avec ferveur, ces plantes au pouvoir d'attraction extraordinaire font aussi le bonheur des jardiniers amateurs éblouis par leurs floraisons aux reflets changeants. Michèle POREE nous présente sa collection.

















L'iris, une plante adulée de tous temps
Déjà les grecs, ornaient bas-reliefs et poteries de cette fleur légendaire.
Dans la mythologie, Iris était une déesse, messagère des Dieux, au service de Zeus mais aussi d'Héra, elle transmettait leurs paroles aux autres Dieux mais aussi aux mortels.
Accompagnée de l'arc-en-ciel qui la matérialise, elle se déplace pour aider les simples humains.
Les romains gravèrent l'iris sur des bijoux et des objets de culte, alors que Clovis, choisit cette fleur comme emblème de son blason après avoir échappé aux Wisigoths dans un marécage peuplé d'iris.
Plus tard, les rois de France ornèrent leur armoiries d'iris, confondu avec le Lis. La confusion perdure encore, pourtant il s'agit bien d'une fleur d'iris et non de lis qui symbolise la royauté, mais l'ami Linné, n'avait pas encore fait la distinction à l'époque.
Dès le XIXe siècle, des horticulteurs s'intéressent aux iris botaniques qui comptent 300 espèces. Ils tenteront alors des hybridations multiples à l'origine de nos iris de jardin actuels.
Les grands obtenteurs de l'époque sont Lemon, De Bure ou Jacques suivis au XX e siècle par le célèbre Cayeux dont la maison perdure encore de nos jours. La France domine ainsi le monde de l'hybridation de l'iris durant près d'un siècle jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale où les USA prennent le relais.
L’Australie n'est pas en reste et produit aussi de belles nouveautés. L'évolution se fait sur la résistance de la hampe florale au vent, mais aussi sur la texture de la fleur afin d’accroître sa résistance aux intempéries. Les fleurs sont aussi mieux réparties sur la plante et les coloris sont de plus en plus originaux. Les pétales ondulent, frisottent, se parent de macules ou de rayures pour le plus grand plaisir des collectionneurs du monde entier.
Des milliers de cultivars
L'iris des jardins se décline en un nombre incalculable de cultivars grâce au travail acharné des obtenteurs depuis des siècles. Des nouveautés voient le jour chaque année, parfois récompensées de prix prestigieux.
En résulte une palette de couleur étendue sur une centaine de nuances variant du blanc au noir velouté en passant par toutes les tonalités de rose, d’orangé, de rouille, de brun, de pourpre, de bleu ou de violet. Seule couleur encore manquante et recherchée désespéramment par les obtenteurs : le mythique rouge écarlate. Les veloutés bordeaux sont les seuls à frôler pour l'instant la couleur de ce Saint Graal de l'iris.
Amoena: Iris aux pétales blancs et sépales colorés.
Bicolore: Iris dont les pétales et les sépales sont de deux couleurs différentes.
Plicata: Deux et parfois 3 couleurs mais réparties différemment des amoena et bicolores. Les Plicata présentent des pétales au fond blanc ou jaune pâle bordé, piqueté ou saupoudré d’une autre couleur.
Variegata: Ne qualifie pas un panachage du feuillage. Il s’agit d’un iris dont les pétales sont entre le jaune et le cuivre et les sépales entre le rouge et le brun.
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