Le doryphore, un redoutable ennemi de la pomme de terre

Petit coléoptère rayé de jaune et de brun, le doryphore est l’un des plus redoutables ennemis du potager. Capable de pondre des centaines d’œufs et de ravager un champ de pommes de terre en quelques jours, il exige une vigilance constante dès le printemps.

Identification et cycle de vie du doryphore
Identification et cycle de vie du doryphore © Tomasz - stock.adobe.com
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Identification et cycle de vie du doryphore

Le doryphore est un coléoptère de 10 à 12 mm de long tout en rondeur. On le reconnaît aisément à ses élytres bruns foncés rayés de bandes jaunes et à sa tête portant une large tâche jaune. Dès que la température augmente, au tout début du printemps, le doryphore qui a paisiblement hiverné dans le sol, sort et se remet doucement en action.

Une reproduction rapide et massive

Il dévorera ainsi quelques feuilles de solanacées pour reprendre des forces avant de s'accoupler. La femelle pondra alors une moyenne de 800 œufs qu'elle collera au revers des feuilles. Sachant que selon le climat, la bête pourra avoir jusqu'à trois cycles de reproduction, il est facile d'imaginer l'invasion future !

Les symptômes en bref

  • Responsable : l'espèce la plus commune est : Leptinotarsa decemlineata
  • Dégâts : les larves et les adultes s'attaquent aux parties aériennes des plantes essentiellement de la famille des Solénacées. Les feuilles sont parfois entièrement consommées, ne restent alors que les tiges.
  • Période : printemps et été.
  • Plantes : plantes appartenant à la famille des Solénacées avec une préférence évidente pour les pommes de terre. Le doryphore apprécie aussi les aubergines et les tomates.
  • Conditions : des températures élevées et une nourriture abondante sont les déclancheurs des attaques. Un terrain ayant déjà été infesté aura plus de risque de « produire » des doryphores puisque les adultes hivernent dans le sol pour ne ressortir qu'à la fin du printemps. Un sol bien biné, meuble et frais permet la nymphose des larves.

Dégâts et moyens de lutte

Les jeunes larves sont très voraces et peuvent détruire les parties aériennes d’un champ de pommes de terre en peu de temps en cas d’invasion massive. Le rendement sera alors affecté surtout si l’attaque survient sur une plante en plein développement.

En cas d'attaque : détruire les feuilles et pulvériser une solution à base de pyrèthre, ou employer Bacillus thuringiensis en traitement local.

Le doryphore hivernant dans le sol, il est déconseillé de replanter des solanacées l'année suivante sur une parcelle précédemment envahie.

 

Traitement préventif

Évitez de replanter des Solénacées sur une parcelle qui a été atteinte l'année précédente.

Observer le revers du feuillage pour supprimer les œufs avant qu'ils n'éclosent.

Maintenir la terre sèche en surface afin d'empêcher la nymphose à la mi-juillet.

Alterner rangée de pomme de terre et rangée de lin, ou planter des daturas et des ricins entre les pieds de légumes. Les doryphores en raffolent et seront attirés vers ces plantes qui les empoisonneront.

Traitement biologique

Pulvériser du purin d'ortie en prévention et en cas d'attaque. Détruire les feuilles dès qu'elles comportent des œufs.

Destructions manuelle des larves et des adultes.

Traitement local à base de Bacillus thuringiensis sur les premiers foyers qui aura pour avantage de ne tuer que les doryphores et pas la faune auxiliaire. Les pulvérisations de pyrèthre peuvent se révéler très efficaces.

Traitement chimique

Insecticides organophosphorés ou organochlorés, pyréthrines.

Article rédigé par Iris MAKOTO

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