L'œil de paon ou tavelure de l'olivier, une maladie à surveiller
L’œil de paon, aussi appelé tavelure de l’olivier, est une maladie cryptogamique provoquée par un champignon nommé Cycloconium oleaginum. Son nom imagé vient de l’aspect des taches qu’elle provoque sur les feuilles, semblables à l’ocelle colorée que l’on observe sur la queue du paon.

Symptômes et dégâts visibles
Les feuilles infectées de l'olivier présentent de nombreuses taches circulaires de 6 à 10 mm de diamètre, d’abord blanches, puis brunes. Lorsque l’atteinte est importante et que les taches atteignent la nervure centrale, les feuilles se dessèchent et tombent prématurément.
Dans les cas les plus graves, l’olivier peut perdre une grande partie de son feuillage, l’obligeant à mobiliser beaucoup d’énergie pour reconstituer sa ramure, au détriment de la floraison et donc de la récolte d’olives.
Quand l’infection atteint les pédoncules des fruits déjà formés, ceux-ci peuvent également tomber avant maturité, réduisant encore la production.
Périodes et conditions favorables
La tavelure de l’olivier se manifeste principalement au printemps et en automne, lorsque les températures dépassent 15 °C et que l’humidité est importante. La pluie et le vent facilitent la propagation des spores du champignon, entraînant de nouvelles contaminations.
Prévention : la meilleure défense
La lutte contre l’œil de paon repose d’abord sur de bonnes pratiques culturales :
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Tailler l’arbre pour bien aérer la ramure et supprimer les branches basses.
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Tondre régulièrement les herbes et adventices au pied de l’arbre, car elles peuvent héberger le champignon.
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Éviter l’arrosage par aspersion, qui favorise la dispersion des spores, ainsi que l’usage excessif d’engrais, inutiles pour l’olivier et susceptibles de le rendre plus sensible aux maladies.
Traitements possibles
En prévention biologique, on peut recourir à des pulvérisations de bouillie bordelaise ou de purin de prêle, particulièrement utiles pour les jeunes plants. Ces traitements sont généralement réalisés de mi-mars à fin juin, puis de septembre à mi-novembre, en dehors des périodes de floraison et de récolte.
En cas de forte attaque, un traitement chimique à base de fongicides systémiques (comme le mancozèbe ou le manèbe) peut être envisagé.
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