Poèmes sur le printemps Les saisons ont inspiré de nombreux poètes, voici une toute petite sélection sur le thème du printemps. Poèmes sur le printemps Facebook Twitter Pinterest Premier sourire du printemps Tandis qu'à leurs oeuvres perversesLes hommes courent haletants,Mars qui rit, malgré les averses,Prépare en secret le printemps. Pour les petites pâquerettes,Sournoisement lorsque tout dort,Il repasse des collerettesEt cisèle des boutons d'or. Dans le verger et dans la vigne,Il s'en va, furtif perruquier,Avec une houppe de cygne,Poudrer à frimas l'amandier. La nature au lit se repose ;Lui descend au jardin désert,Et lace les boutons de roseDans leur corset de velours vert. Tout en composant des solfèges,Qu'aux merles il siffle à mi-voix,Il sème aux prés les perce-neigesEt les violettes aux bois. Sur le cresson de la fontaineOù le cerf boit, l'oreille au guet,De sa main cachée il égrèneLes grelots d'argent du muguet. Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,Il met la fraise au teint vermeil,Et te tresse un chapeau de feuillesPour te garantir du soleil. Puis, lorsque sa besogne est faite,Et que son règne va finir,Au seuil d'avril tournant la tête,Il dit : " Printemps, tu peux venir ! " Théophile GAUTIER Printemps C’est la jeunesse et le matin.Vois donc, ô ma belle farouche,Partout des perles : dans le thym,Dans les roses, et dans ta bouche.L’infini n’a rien d’effrayant ;L’azur sourit à la chaumière ;Et la terre est heureuse, ayantConfiance dans la lumière.Quand le soir vient, le soir profond,Les fleurs se ferment sous les branches ;Ces petites âmes s’en vontAu fond de leurs alcôves blanches.Elles s’endorment, et la nuitA beau tomber noire et glacée,Tout ce monde des fleurs qui luitEt qui ne vit que de rosée,L’œillet, le jasmin, le genêt,Le trèfle incarnat qu’avril dore,Est tranquille, car il connaîtL’exactitude de l’aurore. Victor HUGO Le printemps Le printemps n'a point tant de fleurs,L'automne tant de raisins mûrs,L'été tant de chaleurs halées,L'hiver tant de froides gelées,Ni la mer a tant de poissons,Ni la Beauce tant de moissons,Ni la Bretagne tant d'arènes,Ni l'Auvergne tant de fontaines,Ni la nuit tant de clairs flambeaux,Ni les forêts tant de rameaux,Que je porte au coeur, ma maîtresse,Pour vous de peine et de tristesse. Pierre de RONSARD