Comment conserver, préparer puis faire une soupe de poireaux

Chaque semaine devrait comporter sa soupe de poireaux tant ce légume est bénéfique pour la santé. Le poireau, c’est délicieux en soupe, en velouté, en fondue de poireaux, en flamiche, en pot-au-feu, parmi les légumes pour couscous ou même ajouté au milieu du gratin dauphinois.

Pour se régaler avec, il faut d’une part qu’ils soient frais, et d’autre part il faut bien les éplucher, les préparer afin d’éviter d’enlever les morceaux de feuilles trop fibreux.

C’est très souvent qu’un enfant n’aime pas la soupe, non pas à cause de son goût, mais plutôt à cause de sa texture où on sent encore des petits morceaux.

Comment choisir des poireaux bien frais ?

Évidemment, le mieux est de les cultiver au potager, où ils seront bio et sortis de terre juste avant de les utiliser. Cependant au marché, les producteurs locaux font d’excellents produits. À défaut, chez le marchand, il faut savoir reconnaître un poireau sorti de terre depuis peu, pour ne pas se dégoutter avec des poireaux ayant traîné plus d’une semaine, qui seront plus pauvres en vitamines et bien plus fibreux.

Les poireaux frais montrent des racines bien blanches et bien raides. Si elles sont jaunâtres et desséchées : passez votre chemin !

Une fois à la maison, comment conserver ses poireaux frais  et longtemps ?

Si vous achetez des poireaux pour la semaine et les consommez dans les 3 jours, ils peuvent être stockés dans une pièce fraîche comme le garage, avec leurs racines enroulées dans un papier absorbant humide. Évidemment, au réfrigérateur, les poireaux se conserveraient bien, mais souvent ils sont trop encombrants pour y rentrer.

Si vous voulez les conserver davantage, une astuce consiste à les mettre en jauge dans le jardin.

Un coup de bêche fend la terre sur 20 cm de profondeur, et dans cette fissure, les poireaux sont enfilés. La terre est resserrée autour avec le pied et les voilà profitant de la fraîcheur et de l’humidité du dehors. Si vous ne disposez pas de jardin, un pot de terreau (arrosé) sur la terrasse ou le balcon peut faire l’affaire.

Vous pouvez conserver correctement des poireaux ainsi plus d’une semaine. D’ailleurs au bout de 2 semaines, ils ont déjà fait de nouvelles racines dans votre terrain. On peut donc en mettre en jauge une bonne quantité, puis les prélever au fur et à mesure des besoins.

Nettoyage et épluchage des poireaux

L’outil le plus approprié est un couteau sans dents et bien aiguisé :

Le bas du poireau est tronçonné juste au-dessus des racines.

Ces poireaux sont alors passés sous l’eau pour nettoyer la terre visible autour, et bien sûr, les débarrasser des éventuels résidus de produits phytosanitaires, s’ils ne sont pas bio. 

Toute la première feuille est épluchée, en la fendant longitudinalement. Elle est généralement plus fine, un peu séchée ou « parcheminée. Si la deuxième feuille ne vous semble toujours pas totalement turgescente, il faut l’enlever aussi. Le reste sera bien gonflé d’eau (sauf si ce poireau est en train de monter en fleur, bien sûr).

Sur le reste des feuilles, qui doivent être parfaitement fermes et épaisses, il faut ôter les parties hautes et bleu vert d’une coupe transversale en surface, chacune à leur tour en remontant vers le haut du poireau ; vous pouvez laisser le jaune et le vert clair, mais pas le bleu vert : c’est la partie des feuilles qui restera le plus coriace.

Enfin, le couteau transperce la partie blanche de part en part au milieu et remonte vers le haut : ce poireau est ainsi fendu en 2 dans sa partie supérieure. Ses feuilles s’ouvrent en éventail, ce qui permet de les repasser sous le robinet et de nettoyer les résidus de terre qui se coincent parfois profondément entre les feuilles.

Ils sont alors prêts à être cuisinés pour toutes les recettes nommées ci-dessus.

La soupe poireaux/pomme de terre (non fibreuse)

Ceci est l’une des recettes de poireaux mixés les plus simples ; « non fibreuse », car en suivant le mode d’épluchage ci-dessus, en évitant les poireaux en train de monter en fleurs (au mois de mai, généralement) et en étant bien équipé pour les mixer, vous ne devez sentir aucun morceau dans ce velouté. Il est extra en goût comme en texture !

Ingrédients

• 3 à 4 poireaux qui vous donneront environ 450 à 500 g une fois épluchés
• 1 seule pomme de terre moyenne de 75 à 100 g
• 1 cuillerée à café rase de sel
• 1 litre d’eau
• facultatif : un peu de crème entière liquide à ajouter dans l’assiette au dernier moment.

Déroulement

• Mettre 1 litre d’eau salée à bouillir

• Éplucher les poireaux comme ci-dessus et les tronçonner en segments de 1 à 2 cm.

• Éplucher la pomme de terre et la couper en quart.

• Lorsque l’eau salée bout, ajouter les poireaux et la pomme de terre.

Couvrir et laisser bouillir pendant 30 min.

C’est cuit.

Il n’y a plus qu’à mixer cette soupe dans un blender pendant 1 minute, et vous obtenez un velouté magnifique. D’ailleurs, si vous souhaitez des soupes parfaitement lisses, préférez un blender aux robots plongeants.

• Évitez d’ajouter davantage de pommes de terre, çà épaissit cette soupe, mais aussi dilue le goût de poireaux. Une seule pomme de terre donne une texture remarquable à ce velouté.

• Évitez d’ajouter un cube de bouillon, qui dénature son goût et donne le même goût à toutes les soupes.

• Évitez de mettre trop d’eau, mesurez-la si vous manquez d’habitude : rien de pire qu’une soupe trop diluée.

Selon les goûts, on peut lui ajouter un peu de crème liquide (attention pas trop !) et du poivre à l’assiette, au moment de la déguster.

Cette soupe poireau/pomme de terre, très simple à faire, se conserve 3 jours au réfrigérateur. Elle est bonne, faible en calories, très digeste, excellente pour reposer le foie les lendemains de fêtes.