Araujia porte-soie, Kapok, Plante cruelle

Botanique
Planter et cultiver
Araujia sericifera, est une plante grimpante de la famille des Apocynacées. Originaire d’Amérique du sud, au Pérou et au Brésil, l’Araujia porte-soie est actuellement naturalisée dans de nombreuses régions subtropicales des autres continents. En effet sa propension à se ressemer et sa croissance rapide en ont fait une plante invasive dans plusieurs régions, de subtropicales à tempérées douces.
Cultiver cette jolie plante grimpante demande donc d’en prendre l’entière responsabilité : éviter de la planter en pleine terre dans les régions peu gélives et empêcher les fruits de venir à maturité.
Description de l’araujia porte-soie
Araujia sericicfera est une vigoureuse plante grimpante de croissance rapide. Ses feuilles opposées sont ovales à cordées, vertes et lisses au- dessus, duveteuses, plus claires au revers. Ces feuilles sont persistantes, mais peuvent tomber l’hiver à cause du froid sans beaucoup affaiblir la plante.
Les fleurs éclosent par petits groupes à l’aisselle des feuilles, en été jusqu’au début de l’automne. Les fleurs, roses à blanches, ont une corolle soudée en clochette cireuse qui se divise en 5 lobes. Les pièces sexuelles sont au fond du tube, disposées de façon très particulière afin de mettre en place une pollinisation par les insectes. Les fleurs sont très parfumées. Une fois pollinisées, elles produisent des fruits gros comme des poires, qui s’ouvrent à maturité en libérant un nombre considérable de graines soyeuses emportées par le vent.
Problématique de la plate cruelle
Très parfumée, l’araujia porte-soie promet un nectar nourrissant aux insectes, mais lors de la visite du papillon ou de l’abeille, sa trompe est pincée entre 2 pièces florales : l’insecte se débat, collant les pollinies sur lui et théoriquement se libère pour les conduire dans une autre fleur. Cependant, alors que les insectes liés à la plante dans sa région d’origine sont suffisamment vigoureux pour se libérer, ailleurs, ce sont d’autres insectes qui sont piégées, telles que en France, les abeilles, ou certains papillons, qui restent bloqués dans la fleur et meurent. C’est ainsi que l’Araujia sericifera est devenu une plante tueuse d’insectes, surnommée plante cruelle. Cet état de fait a donc sélectionné les plantes cruelles qui s’autopollinisent dans les régions où la plante est invasive.
On ne saura donc que trop conseiller la culture de cette plante dans un milieu fermé, serre, ou véranda, ce qui limite l’hécatombe, ainsi que la destruction de tous les fruits avant leur maturité.
Culture de l’araujia porte-soie
Araujia sericifera se plait en situation mi-ombragée, dans une terre ordinaire riche et drainante. Les arrosages sont copieux mais le pot ne doit pas tremper dans l’eau. Sa croissance est rapide, et elle devient de grand développement. Elle peut être taillé, mais avec précaution, car la sève laiteuse qui s’écoule des plaies est toxique et peut provoquer des réactions cutanées. La plante perd ses feuilles lorsqu’il gèle, mais la souche est résistante parfois jusqu’à -10°C lorsqu’elle est suffisamment bien installée.
Multiplication de l’araujia porte-soie
Les semis sont faciles à produire, puisque c’est pour cette raison que la plante est considérée comme envahissante.
Espèces et variétés de Araujia
4 espèces dans ce genre
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