Coprin à tête rouge
Rouge vermillon à orange sur le sol nu, le Coprin à tête rouge se repère et s'identifie sans peine. Il perdra vite sa superbe, deviendra noir et liquide comme de l'encre, phénomène typique dans la famille des Coprins.


Lorsque le Coprin à tête rouge pointe le bout de son sporophore, partie reproductive visible de ce Basidiomycète de la famille des Psathyrellacées, nul besoin de le chercher sous les feuilles ou les fougères. Rouge vermillon à orange sur le sol nu, Coprinopsis erythrocephalus se repère et s'identifie sans peine. Il perdra vite sa superbe, deviendra noir et liquide comme de l'encre, phénomène typique dans la famille des Coprins.
Description du Coprin à tête rouge
Nom latin, nom vernaculaire : les 2 appellations font référence à la teinte rouge qui caractérise sans équivoque les jeunes sujets de Coprin à tête rouge. De forme ovoïde ils sont couverts d'un voile d'un beau rouge, tirant parfois vers l'orangé. Le chapeau avec l'âge perdra sa forme d'oeuf, deviendra conique, convexe, les marges se relevant légèrement. Le voile persistera en une fine couche adhérente en surface, de teinte brune à roussâtre. La marge crénelée surplombe un hyménium formé de lames blanches à arêtes rouilles, libres et ascendantes. Elles deviendront rapidement brunes puis noires pour finir en déliquescence, phénomène typique chez les Coprins.
Le pied généralement blanc se couvre parfois de tâches rouges-orangées, il reste plutôt petit, assez fin.
La chair mince et blanchâtre dégage une odeur faible, que l'on peut parfois imaginer fruitée. Sa saveur est douce.
Le mycélium, partie végétative invisible, se développe en fins filaments blancs sur les débris organiques.
Détermination de Coprinopsis erythrocephalus
Le coprin à tête rouge s'identifie sans souci grâce à son voile rouge-orangé que l'on ne retrouve chez aucun autre Coprin européen.
Le milieu de vie
Coprinopsis erythrocephalus apprécie les sols riches en débris animaux ou végétaux, les charbonnières ou anciens brûlis. Saprophyte, comme la majorité des Coprins, il se nourrit de matières organiques en décomposition. Il montre son sporophore du printemps à l'automne, mais rare il sera difficile à observer.
Toxicité ou intérêt culinaire
Le seul Coprin réellement comestible est le Coprin chevelu, Coprinus comatus. Il est préférable de s'abstenir de tout essai pour les autres espèces.
Le saviez-vous ?
Les coprins ont donné leur nom à un syndrome d'intoxication par les champignons : le syndrome coprinien. Intervenant de 30 mn à 2 heures après l'ingestion, il est renforcé par la prise d'alcool, se traduisant par des malaises, sudations, vasodilatation du visage, problèmes cardiaques...Consommer de l'alcool plusieurs jours après la consommation peut déclencher le syndrome : le foie ne peut plus jouer son rôle. Les champignons responsables sont le Coprin noir d'encre, Coprinopsis atramentaria, le coprin micacé, Coprinellus micaceus, certains Clitocybes, le bolet blafard, Boletus luridus.
Le champignon en bref
Espèces et variétés de Coprinopsis intéressantes
Parmi une soixantaine d'espèces on trouvera :
- Coprinopsis atramentaria : Coprin noir d'encre, toxique
- Coprinopsis romagnesiana : toxique, responsable du syndrome coprinien
- Coprinopsis cinerea : Coprin cendré, sur fumier
- Coprinopsis nivea : Coprin blanc de neige, blanc pur sur crottes de vaches
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