Coprin à sucre, Coprin saupoudré de sucre
La curiosité des amateurs gastronomiques reviendra à Coprinellus saccharinus, Coprin bien nommé « saupoudré de sucre », son chapeau beige se parsemant de paillettes blanches. Mais ce saupoudrage trompeur ne doit pas faire oublier que chez les Coprins, seul le chevelu est comestible.


Flocons blancs, mèches beiges, écailles roussâtres, épais voile laineux... Dans la famille des Psathyrellacées les Coprins ornent leurs chapeaux d'ornementations aussi variées que surprenantes. La curiosité des amateurs gastronomiques reviendra à Coprinellus saccharinus, Coprin bien nommé « saupoudré de sucre », son chapeau beige se parsemant de paillettes blanches. Mais ce saupoudrage trompeur ne doit pas faire oublier que chez les Coprins, seul le chevelu est comestible.
Description du Coprin saupoudré de sucre
Nom latin, saccharinus, nom vernaculaire, saupoudré de sucre : les 2 appellations font référence au voile en petits flocons blancs recouvrant le chapeau ovoïde du Coprin à sucre. De taille petite, 1 à 4 cm, beige tirant sur le roux, il se marque de sillons peu profonds. Avec l'âge il perdra sa forme pour devenir convexe, gris noir en se liquéfiant à maturité, phénomène typique chez les Coprins. Les lames, avant déliquescence, sont blanches, libres sur le pied blanc et glabre. Petit à moyen, un peu fort, ce pied se marque aussi parfois de sillons.
La chair mince et blanche dégage une odeur faible. Sa saveur est douce.
Le mycélium, partie végétative invisible, se développe en fins filaments blancs sur les débris organiques, généralement du bois mort plus ou moins enterré.
Détermination de Coprinellus saccharinus
Le coprin saupoudré de sucre peut être confondu avec le Coprin micacé, Coprinellus micaceus, beaucoup plus commun, à pied couvert de poils fins et courts, on le dit pubescent. Parmi les Coprins dits à paillettes, regroupés parfois sous le nom Micacei, et à pied glabre, on trouvera également Coprinellus pallidissimus et Coprinellus truncorum, le premier montrant un chapeau très pâle, le deuxième un voile ochracé à brun. Les déterminations sûres et rigoureuses des Coprinellus nécessitent le microscope.
Le milieu de vie du Coprin saupoudré de sucre
Coprinellus saccharinus se développe isolé ou en groupes denses, sur du bois mort ou à sa périphérie. Saprophyte, comme la majorité des Coprins, il se nourrit de matières organiques en décomposition. Il montre son sporophore du printemps à l'automne, mais peu commun il se rencontrera rarement.
Toxicité ou intérêt culinaire
Son aspect pourrait rendre le Coprin saupoudré de sucre appétissant, mais le seul Coprin réellement comestible est le Coprin chevelu, Coprinus comatus, qui se consomme à l'état jeune, avant sa déliquescence. Il est préférable de s'abstenir de tout essai pour les autres espèces. Le syndrome coprinien, intoxication se traduisant par des nausées, sueurs, troubles cardiaques, a trouvé son nom chez le Coprin noir d'encre, Coprinopsis atramentaria, responsable de ces troubles.
Le champignon en bref
Espèces et variétés de Coprinellus intéressantes
Parmi une soixantaine d'espèces provenant du genre Coprinus et redistribuées dans les Coprinellus après analyses moléculaires on trouvera :
- Coprinellus truncorum : flocons brunâtres, pied glabre
- Coprinellus flocculosus : décrit par le botaniste De Candolle, larges flocons blancs sur le chapeau
- Coprinellus xanthothrix : flocons ressemblant à du sucre parsemé de chocolat
- Coprinellus micaceus : Coprin micacé, couvert de paillettes
- Coprinellus laani : Coprin gris souris, couvert d'un voile floconneux dense
- Coprinellus jonesii : Coprin laineux des charbonnières
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