Coulemelle, Lépiote élevée, Baguette-de-tambour, Nez de chat
Sur un long, très long, pied grêle s'étale un large chapeau écailleux avec en son milieu un petit nez de chat tout lisse : la lépiote élevée ne peut qu'attirer le regard, émergeant de sa haute sihouette des graminées des prairies ou des feuilles des sous-bois.


Sur un long, très long, pied grêle s'étale un large chapeau écailleux avec en son milieu un petit nez de chat tout lisse : la lépiote élevée ne peut qu'attirer le regard, émergeant de sa haute sihouette des graminées des prairies ou des feuilles des sous-bois. Cet élégant champignon Basidiomycète, de son nom latin Macrolepiota procera appartient à la famille des Agaricacées. Son sporophore, partie reproductive visible et reconnaissable de loin, compte parmi les meilleurs comestibles français.
Description de la coulemelle
Le chapeau, de 5 à 25 cm de diamètre, ressemble jeune à un œuf puis s'étale et devient convexe, portant en son centre un mamelon lisse et foncé. La cuticule se déchire en mèches, écailles, brunes qui se détachent sur un fond plus clair. La marge couverte de petites mèches surplombe les lames blanches, crèmes à ocres, dites libres car non soudées sur le pied. Un pied long, plus de 20 cm, grêle mais bulbeux à la base, porte cette coiffe qui se détache aisément de son support fragile. Un anneau, blanc dessus, brun dessous, coulisse le long du pied ornementé de petites écailles brunes. Ce critère, l'anneau glissant le long du pied comme une bague, est déterminant pour l'identification.
La chair plutôt molle, blanc-rosé, dégage une agréable odeur fruitée et une saveur proche de la noisette.
La coulemelle peut être solitaire, mais plusieurs individus sont en général regroupés.
Détermination de Macrolepiota procera
Parmi les grandes lépiotes, la coulemelle est parfois confondue avec 2 espèces :
- Macrolepiota rhacodes, dont le pied et chair rougissent au toucher et
- Macrolepiota fuliginosa à lames blanches à rosées et anneau floconneux blanc.
Si la confusion avec ces 2 espèces comestibles ne porte pas à conséquence, il n'en est pas de même avec la Lépiote brun-incarnat, Lepiota brunneoincarnata, mortelle. La différence essentielle tient à la taille, 3 à 7 cm pour la lépiote toxique, et aussi à son anneau réduit à un simple bourrelet et son pied blanc rosé.
Parmi les Lépiotes de petite taille, plusieurs sont toxiques, aussi en période de sécheresse où la coulemelle peut rester compacte, il faut se montrer vigilant sur ses cueillettes .
Le milieu de vie
Macrolepiota procera affectionne les forêts claires de feuillus, les prairies, les lisières avec des fougères. On la trouve aussi le long des chemins bordés de haies. Les milieux « à coulemelle » existent dans chaque région de France. Ce champignon serait un saprophyte, se nourrissant de matières organiques en décomposition.
Intérêt culinaire
La saveur douce et fruitée de la coulemelle la place parmi nos meilleurs comestibles. Sa valeur nutritive est intéressante, de part sa richesse en protéines, fer, zinc, fibres, vitamines, minéraux...
Le pied, trop fibreux, ne se consomme pas. Il peut toutefois être utilisé pour donner du goût à une sauce, une soupe, émincé ou séché puis réduit en poudre.
Usages de la lépiote élevée
Outre son intérêt gustatif, la lépiote élevée est utilisée comme complément alimentaire mais aussi pour ses propriétés médicinales. Des études portent sur ses actions anti-tumorales, antibiotiques et sa richesse en anti-oxydants.
Le champignon en bref
Espèces et variétés de Macrolepiota intéressantes
Le genre comprend 10 espèces
- Macrolepiota rhacodes:comestible mais peu digeste
- Macrolepiota fuliginosa : comestible
- Macrolepiota venenata: toxique
- Macrolepiota konradii : comestible
- Macrolepiota excoriata: bon comestible
Vos commentaires