Le Bonsaï, des styles très codifiés Elevé au rang d'un art par les Japonais, la culture du bonsaï répond à des codifications esthétiques très formelles. La transgression imaginative n'arrive théoriquement qu'après l'assimilation totale des fondements de cet art. Un érable conduit en Bonsaï Facebook Twitter Pinterest Pour les puristes, la maîtrise parfaite de la culture de bonsaï n'est obtenue qu'après avoir assimilé toutes les « figures imposées » des styles traditionnels. Ces styles très codifiés répondent à des impératifs esthétiques stricts renvoyant constamment aux formes des arbres présents dans la nature. Plus qu'une copie conforme d'un arbre naturel sur lequel l'amateur aurait pris exemple, le bonsaï se doit d'être une évocation de la puissance de l'arbre. Les plus beaux spécimens doivent posséder l'essence d'un grand arbre reproduite en miniature. Si la plupart des bonsaï font partie de plusieurs styles, on admet généralement 3 grandes catégories majeures. Les bonsaïs aux troncs uniques Les bonsaïs aux troncs uniques sont les plus appréciés des puristes car ils demandent une grande maîtrise. Le tronc peut être parfaitement droit (Chokkan), présenter quelques courbes (Tachiki), être incliné comme penché par le vent (Shakan et Fukinagashi), en cascade comme poussé à flanc de montagne (Kengai), en semi cascade (Han-Kengai), tortueux (Bankan), dénudé et surmonté de masses de feuillages à l'image des pins (Bunjingi), en forme de balai (Hôkidachi), fendu et déchiré (Sabamiki), sinueux (Takozukuri), etc. Les bonsaïs aux troncs multiples Selon le nombre de troncs chaque style répond à un nom spécifique : Sokan (2 troncs), Sankan (3 troncs), Gokan (5 troncs), Nanakan (7 troncs), Kyukan (9 troncs), Tsukami-Yose (plus de 9 troncs). Pour chaque spécimen, des spécificités affinent encore la codification. Les troncs groupés sur une racine sont classés dans les Kabudachi, les troncs groupés sur une souche en forme de carapace de tortue sont classés dans les Kôrabuki, les troncs sortant d'une racine sinueuse sont classés dans les Nestsunagari, les arbres couchés portant de nouveaux troncs avec leurs branches sont classés dans les Ikadabuki. Les bonsaïs plantés en groupes Le même pot contient plusieurs arbres pour recréer un paysage. Selon le nombre d'arbres le style répond à un nom spécifique : Soju (2 arbres), Sambon Yose (3 arbres), Gohon Yose (5 arbres), Nanahon Yose (7 arbres), Kyuhon Yose (9 arbres) et Yose-ue (plus de 9 arbres). D'autres classifications pour d'autres syles de bonsaïs A cette classification par style s'ajoute également une classification par dimensions. Les petits bonsaï (de 5 à 15 cm) sont appelés Mame ou Shôhin, les bonsaï de taille moyenne (de 15 à 60 cm) sont appelés Kotate-mochi ou Komono jusqu’à 30 cm, puis chùmono jusqu’à 60 cm, les grands bonsaï (de 60 cm à 1.20 m voire plus) sont appelés Ômono. Illustration sous license Wikipedia