La cétoine noire, un coléoptère méditerranéen

Souvent présente en masse sur les roses, la cétoine noire intrigue le jardinier. Pourtant ce coléoptère inoffensif ne provoque pas de dégâts majeurs, si ce n'est son aspect inesthétique sur vos belles fleurs. Ses larves aident même à l'élaboration du compost !

La cétoine noire, un coléoptère qui aime les fleurs
La cétoine noire, un coléoptère qui aime les fleurs © wikipedia/entomart/Jeffdelonge

Qui est la cétoine noire ?

Netocia morio, la cétoine noire, est un coléoptère de la famille des Cetoniidae. Ce scarabée, présente un corps noir mat parfois ponctué de petits points blancs.

Mesurant entre 1 et 2 cm, le corps trapu forme un rectangle arrondi. Les élytres présents sur l'abdomen sont légèrement échancrés pour assurer l'envol grâce aux ailes postérieures qu'ils protègent.

Côté ventral, le noir devient brillant avec une légère pilosité. La cétoine noire, porte 3 paires de pattes comme la majorité des insectes.

La tête présente des pièces buccales de type découpeur/broyeur, les antennes en massues aident l'animal à ressentir son environnement mais aussi à communiquer.

Où et quand observer la cétoine noire ?

La cétoine noire est une frileuse qui ne montre le bout de ses antennes que de mai à début septembre. Espèce méditerranéenne, elle est très courante sur le pourtour de la grande bleue, notamment en Afrique du Nord. L'espèce remonte cependant dans les terres et peut également être observée jusqu'en région parisienne.

La cétoine noire est très présente dans les zones ensoleillées, le maquis, les espaces en jachères où poussent les chardons qu'elle affectionne, mais aussi dans les garrigues et les jardins.

Reproduction de Netocia morio

La cétoine noire se reproduit en fin de printemps. Les œufs sont pondus dans de la terre meuble, notamment dans les anfractuosités d'arbres où ce substrat s'accumule mais aussi dans le compost que la bête affectionne tout particulièrement. La larve se développera sur place aidant à la décomposition de la matière organique. Ne détruisez pas les larves en les prenant pour celles du hanneton ! Pour les différencier c'est simple : la larve de cétoine présente un corps très rond et une toute petite tête, ses pattes sont très courtes. Du côté du hanneton, c'est tout le contraire : grande tête, grandes pattes, corps plus allongé.

Alimentation

La cétoine noire se nourrit de pétales et d'étamines de fleurs sauvages comme les chardons, les aubépines, les centaurées, le sureau ou les ombellifères. Si les fleurs sauvages se font rares, elle porte son attention sur les espèces ornementales comme les roses !

La cétoine noire met également à son menu quelques fruits trop mûrs mais aussi du miellat ou de la gomme coulant des arbres.

Pour éloigner la cétoine noire de vos fleurs, prélevez-la à la main, et placez-la dans des zones en jachère. Vous pouvez aussi la jouer fine en laissant une zone dédiée aux chardons et aux plantes spontanées qu'elle ira visiter de préférence.

Article rédigé par Iris MAKOTO

Vos commentaires

Dragon 30 le 12/04/2025 à 15:00
La larve de cétoine noire aime aussi les racines des jeunes salades qu'elle coupe en s'enterrant près du pied et tuant ainsi la salade. Si vous ne la trouvez pas, elle passe de pied en pied et peut détruire un parterre.
Manu le 04/09/2022 à 15:37
La cétoine grise est une calamité. Elle pullule, détruit de nombreuses fleurs et ses larves mangent les racines des plantes potagères en particulier celles des tomates. La destruction manuelle est largement insuffisante. Si quelqu'un a une méthode efficace, je suis preneur (j'ai essayé les nématodes et le spinosad sans grand résultat...) Bon jardinage
WildFlower le 18/09/2021 à 14:27
Par ici la cétoine noire trouve nourriture abondante (nectar, pollen) dans nos ruches.. Elle devient là une pilleuse, voleuse de nourriture au sein des colonies d'abeilles qui ne sont pas aptes à les repousser hors de leurs habitats. De ce fait, les bergers des abeilles ne l'apprécient pas beaucoup, surtout à la période ou elles sont très nombreuses et parfois très envahissantes. Notre seule arme pour les empêcher de pénétrer dans les ruches est d'en réduire les entrées avant qu'elles ne pénètrent.