L'essaimage des fourmis
Aussi naturel que spectaculaire, l'essaimage des fourmis est pourtant nécessaire à la reproduction de cet insecte fort commun.

Un phénomène spectaculaire
Qui n'a pas observé par une journée chaude et humide, voire orageuse, une nuée de fourmis volantes se posant près d'une habitation ou même à l'intérieur de celle-ci ?
Étrange, parfois inquiétant, ce phénomène spectaculaire est pourtant sans aucun risque pour nous autres êtres humains. L'essaimage est réalisé par toutes les espèces de fourmis de France sur une période de mars à novembre. Toutes ne sont pas agressives comme Lasius niger qui habituellement vaquent à leurs occupations dans nos jardins. Cette espèce qui n'est pas agressive ne représente aucun danger pour l'Homme, inutile donc de les décimer à coup de spray insecticide !
Pourquoi les fourmis se comportent-elles ainsi ?
Deux à cinq fois dans la saison d'essaimage, lorsqu'il fait très lourd et que l'orage menace, toutes les conditions sont alors réunies pour que l'essaimage ait lieu.
La colonie se voit alors pousser des ailes, au sens réel du terme afin de procéder à un accouplement dans les règles de l'Art.
Les reines et les mâles entament alors un ballet aérien afin de trouver un lieu de reproduction adéquat. Un point en hauteur sera choisi non loin de la fourmilière d'origine. Une façade de maison, un arbre, ou toute autre paroi verticale pourra alors trouver un intérêt à leurs yeux. Les ouvrières non ailées, les suivront au sol pour protéger les reines une fois celles-ci fécondées et retombées au sol.
Après l'accouplement la majorité des mâles disparaîtra dans les 24h, dévorée par les nombreux prédateurs à l'affût. Les reines, accompagnées par les ouvrières auront un peu plus de chance mais cela reste relatif puisque le taux de survie ne dépasse pas 1/1000 selon le professeur Laurent Keller spécialiste des fourmis à l'Université de Lausanne. Les reines retrouveront quant à elles la terre ferme. Elles s'arracheront elles-même leurs ailes devenues obsolètes avec leur pattes et leurs mandibules acérées afin de s'en débarrasser au plus vite. Les ailes encombrantes et facilement repérables par les prédateurs constituent en outre une entrave au déplacement de l'insecte. Une fois allégée la reine pourra efficacement creuser un trou ou trouver une fissure dans le sol pour abriter sa future progéniture. Les œufs y seront alors pondus en nombre afin de renouveler la colonie.
Et ensuite ?
Les œufs pondus dans le sol libéreront les premières larves 10 jours après la ponte. Celles-ci seront nourries par la reine. Les premières petites ouvrières seront capables de sortir début septembre pour ramener de la nourriture. La reine n'aura plus qu'à assumer la seule fonction de reproductrice.
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