Erable de Crête

Nom scientifique : Acer sempervirens
Synonymes : Acer orienale, Acer creticum, Acer heterophyllum, Acer humile
Famille : Sapindacées

L'érable de Crête se présente souvent sous la forme d'un gros arbuste buissonnant au feuillage persistant qui supporte bien la sécheresse.

Erable de Crête, Acer sempervirens
Erable de Crête, Acer sempervirens © Eric CHEMOUL
Facebook
Partager
Pinterest
Erable de Crête, Acer sempervirens
Partagez vos photos

L'Acer sempervirens, dont les synonymes sont nombreux (A. orienale, A. creticum, A. heterophyllum ou A. humile) est avec Acer paxii, Acer oblongum, Acer laevigatum, Acer discolor un érable persistant. Cette caractéristique, étonnante chez un érable en fait un arbre rare et difficile à trouver en culture ou dans les ouvrages de plantes.

Mais si c'est cette rareté qui en fait son intérêt principal, il n'en reste pas moins un très mignon petit arbre, à ramure dense de forme ovoïde, ne dépassant pas 7m de haut et aux feuilles polymorphes très originales ; on trouve ainsi, sur le même sujet, des feuilles de 2 à 4 cm, à trois lobes arrondis, généralement peu marqués, et d'autres pratiquement entières. Elles sont glabres, coriaces, vert sombre aux bords ondulés, rarement très légèrement dentées. Au débourrement, leur couleur rouge brun apporte de belles nuances au feuillage vert.

Les fleurs de l'érable de Crête, plutôt insignifiantes, jaune verdâtre en corymbes de 1,5 cm, donneront naissance à des samares de la même tailles, aux ailes peu écartées. L'écorce est elle grise ou légèrement brune.

Cet érable se présente souvent sous la forme d'un gros arbuste buissonnant. Comme beaucoup de plantes persistantes, il supporte bien la sécheresse.

Où et avec quoi planter mon Acer sempervirens ?

Grande question étant donné la rareté de cet arbre !! Pour les espaces publics (ou les grandes propriétés) l'alignement peut indiqué. Le planter en isolé paraît toutefois l'option la plus indiquée, afin de le mettre en valeur.

On peut toujours l'associer à d'autres petits arbres soit à fleurs (par exemple Ptelea trifoliata, Styrax japonica ou Exochorda racemosa), soit à feuillage coloré l'automne (Cercidiphyllum japonicum, Amelanchier canadensis ou Parrotia persica), pour offrir des contrastes de couleurs intéressants (jeu du vert sombre avec des feuilles rouges et des fleurs blanches). Dans cette fibre, on choisira même un érable à écorce jaspé, où l'on ajoutera la finesse des couleurs de troncs ; pour cela on pourra  choisir un classique Acer davidii ou on optera pour le surprenant Acer caudatifolium, qui en plus de son feuillage flamboyant l'automne et de son écorce à peau de serpent, offre de magnifiques pétioles rouges...

Le saviez-vous ?

Le polymorphisme foliaire de l'Acer sempervirens est si prononcé qu'il change également en fonction de la taille du sujet : en arbre, les feuilles sont majoritairement trilobées, coriaces et bien persistantes ; par contre, conduit en arbuste, les feuilles sont moins lobées, souvent jaunâtre, aux pétioles courts et peu nombreuses.

Noms et anecdotes...

Ses synonymes sont si nombreux, que depuis que Linné l'a nommé en 1767 (on le cultive pourtant depuis 1752 en Grande-Bretagne), son nom a longtemps été discuté par les botanistes. Ainsi, proche d'Acer monspessulanum, on le présente souvent comme sous-espèce de celui-ci...

Ses feuilles à formes changeantes lui ont également valu le nom d'Acer polymorphum.

La plante en bref

Botanique

Origine
Liban, Turquie de l'ouest, Grèce, Crête

Floraison

Période
Avril
Couleur
Jaune verdâtre

Port et feuillage

leaf
Type
Arbre
Feuillage
Persistant
Hauteur
De 5 à 7m de haut
Toxicité
Non toxique

Plantation

Exposition
Soleil ou mi-ombre
Rusticité
Rusticité moyenne, autour de -12°C à -16°C
Sol
Tous sols
Acidité
Un pH neutre convient bien
Humidité
Sol pas trop humide ; supporte mieux les sols secs
Utilisation
En alignement ou en isolé lorsqu'il est conduit en arbre ; en bosquets ou massifs  lorsqu'il est en arbuste
Période favorable
A l'automne ou au printemps de préférence

Entretien & Multiplication

Multiplication
Le semis est le plus indiqué ; les graines seront récoltées à l'automne, semées et stratifiées tout l'hiver dans du sable. On peut également opter pour une greffe en écussonnage au mois d'août, sur Acer monspessulanum ou A. pseudoplatanus.
Taille
Aucune
Maladies & ravageurs
Parfois des cochenilles ou de l'armillaire

Espèces et variétés intéressantes

Le genre comprend environ 150 espèces

Cet arbre rare ne compte qu'une variété, var. nanum, datant de 1829 et dont les feuilles entières, n'apportent pas vraiment d'intérêt à l'espèce type.

Article rédigé par Eric CHEMOUL

Vos commentaires