Loropétale de Chine, un arbuste buissonnant très décoratif
Le loropetalum de Chine est un bel arbuste au feuillage pourpre et à la floraison rose offrant de multiples intérêts dans un jardin. Marc-Henri Doyon des pépinières Ripaud, nous les détaille dans cette vidéo et nous éclaire sur les conditions de culture et d'entretien mais aussi sur la multiplication et les usages de cette plante aux splendeurs enfin révélées.
Présentation du loropétale de Chine
Loropetalum Chinense, autrement connu sous l’appellation de Loropétale de Chine est un arbuste qui était très peu présent dans les jardins il y a encore une bonne quinzaine d'années.
De nombreux passionnés de part le monde ont cherché à créer de nouvelles variétés, et par leur travail de sélection au fil des ans, ont produit des cultivars encore plus décoratifs que les variétés classiques.
Le loropétale est originaire de Chine comme son nom l'indique.
Il a de nombreux intérêts :
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son feuillage est persistant, il demeure donc ornemental toute l'année durant ;
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il a une assez bonne résistance au froid, de l'ordre de -12° C, ce qui est suffisant pour une culture dans une bonne partie de la France. Autrefois on l'estimait peu rustique, mais plus les années passent, plus l'expérience démontre qu'il est bien moins compliqué à cultiver qu'on ne le croyait ;
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il a également une résistance à la sécheresse assez insoupçonnée. Marc-Henri le cultive sur des parcelles où la terre est vraiment ingrate, en pleine terre et sans arrosage, et les plants ont résisté à l'été caniculaire de 2022 avec des température de 42 °C et un manque d'eau pendant des semaines, ce qui n'a pas posé de problème aux loropetalums. Seul un arrêt de croissance a pu être noté durant cette période, sans autre conséquence notable.
Les nouvelles variétés de loropétalum sorties ces dernières années offrent un feuillage le plus pourpre possible, des fleurs roses ou rouges, et une vigueur de croissance notable. Les fleurs ne sont malheureusement pas parfumées mais sont très originales.
Aucune toxicité connue n'a été détectée pour ce bel arbuste.
Emplois du loropetalum de Chine
Le loropétale peut être utilisé de multiples manières au jardin. Sa structure naturellement buissonnante et sa hauteur de 2 m à 2,5 m de hauteur, sera idéale en haie composée ou en bosquet, voire en sujet isolé mais aussi palissée pour masquer un vis à vis. Puisque cet arbuste ne perd pas ses feuilles en hiver on demeurera caché toute l'année. Il est également possible de le conduire en colonne si l'on manque de place.
Il peut tout à fait être cultivé en pot pourvu qu'il soit alimenté régulièrement en eau et nutriments. Dans ce cas, comme pour toute plante cultivée en pot, il demandera plus de soins qu'une plante installée en pleine terre, notamment au niveau des arrosages.
Il est aussi possible de cultiver cette plante sous la forme de bonsaï comme dans notre vidéo, où les équipes des pépinières Ripaud ont composé des scènes japonisantes en créant de grands bonsaïs.
Conditions de culture du Loropetalum chinense
Pour une culture en pot comme en pleine terre, le redécouverte du système d'arrosage par ollas nous est recommandée par Marc-Henri. Il suffit de remplir l'olla enterré à ses pieds, et tant qu'elle contient de l'eau, la plante sera alimentée directement au niveau de ses racines. Avec ce système ancestral limitant le phénomène d'évaporation, la plante ne manquera pas d'eau, et elle n'en recevra jamais trop puisqu'elle ne prélèvera que ce dont elle a besoin.
Entretien du loropétalum
Pour soutenir sa croissance, pensez à nourrir le loropétale au moins une fois par an avec du compost qui sera griffé à son pied.
Cette plante supporte très bien la taille qui sera pratiquée en mars/avril juste après la floraison très généreuse qui intervient au printemps. Cette floraison est remontante de fin août à novembre si les conditions de culture lui conviennent.
Le loropétalum n'est sensible à aucune maladies ni parasite, ce qui en fait une plante très facile de culture.
Multiplication du loropétale de Chine
Bien que difficile à réaliser le bouturage sur tige semi-aoûtée se pratique en septembre à l'étouffée. On note que selon une règle générale, les arbustes à feuillage persistant sont bien plus compliqués à multiplier par bouturage que les espèces caduques.
On reconnaît une tige semi-aoûtée au bois qui est en train de se former, quand la tige est soumise à une torsion, elle émet un léger craquement, mais elle ne se brise pas. Il ne s'agit pas d'une vieille tige aoûtée donc couverte de bois, au contraire, c'est une tige de l'année qui commence juste à durcir.
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