Plantation, récolte, conservation, sélection de l'échalote de printemps
Plantation, récolte, conservation, sélection de l’échalote de printemps : En février et mars, c’est le moment de démarrer la culture de l’échalote. Elle se plante sur butte ou à plat, avec des plants achetés ou bien issus de sa propre récolte, mieux adaptés d’année en année…
Les échalotes sont parmi les premières plantations du début de l’année à faire au potager. Armé de gants, car la terre est froide à cette période de l’année, la plantation est simplissime : vous aurez probablement le plaisir d’obtenir une moyenne de 7 nouvelles échalotes pour une petite échalote plantée, et tout ça, sans beaucoup d’entretien. Mais vous devez faire quelques choix, comme :
- décider si on les installe sur butte ou au ras de terre.
- tester plusieurs variétés pour choisir celle qui convient le mieux à son jardin.
- conserver les petites échalotes de la récolte précédente pour faire son plant ou tout consommer.
A noter : Vous pouvez cultiver aussi les échalotes en pot pour profiter de son feuillage aromatique.
Quand planter les échalotes ?
Les échalotes de printemps se plantent en pleine terre durant le mois de février et mars, et même éventuellement, jusqu’à mi-avril.
Inutile de se précipiter absolument début février, ce qu’il faut surtout, c’est choisir dans cette période, le moment où la terre est facile à travailler : ni glacée par le gel, ni trop collante à cause d’une pluie récente.
On estime qu’il faut en moyenne 5 mois pour qu’elles fassent leur cycle végétatif en pleine terre : alors, elles se mettent en repos et l’on obtient des échalotes à conserver.
Bien sûr, on peut aussi en récolter plus tôt, « en vert », au fur et à mesure des besoins à la cuisine.
À noter : il existe des variétés d’échalotes d’hiver, comme la variété Griselle, par exemple, à planter en automne et dont la culture fonctionne bien dans les régions qui ont des hivers doux. Mais si vous désirez des échalotes à consommer en hiver, il vous faut des échalotes de printemps.
Choisir sa ou ses variétés d’échalotes
Nouveau jardin, nouvelles expériences : le choix des variétés est tout à fait empirique. On en plante plusieurs, et l’on sélectionne celles qui vont bien. Cela peut prendre plusieurs années avant de définir la ou les variétés préférées en goût, productivité ou robustesse. Ces critères dépendent de la variété bien sûr, mais aussi comment cette variété répond aux qualités de votre terre, comment elle s’adapte.
Un tuyau cependant : on peut se renseigner sur ce que plantent les potagistes du coin, s’il y en a.
Au moment d’acheter le plant d’échalote, inutile de choisir des échalotes à planter de trop gros calibre : elles pourraient avoir été trop « poussées ».
Choisir de faire ses propres plants
Il y a toujours du plaisir à tester une nouvelle variété qu’on achète, mais il y en a aussi à gagner en autonomie en faisant ses propres plants.
Il suffit de les trier au mois de février ou mars sur votre récolte saine s’il vous en reste assez : vous récupérez les bulbes d’échalote plutôt petits (mais pas minuscules).
Avantage : si vous en avez suffisamment pour prélever vos prochains plants, c’est que cette variété a bien fonctionné. C’est une manière simple de sélectionner la variété indiquée pour votre terre.
Ensuite, bien que cette échalote ne se reproduise que végétativement, elle s’adapte à votre jardin année après année, par épigénétisme, une faculté qu’ont les plantes de s’adapter au niveau individuel, en activant + ou - certains gènes en fonction des facteurs environnementaux.
Préparation de la terre pour accueillir les échalotes
Les échalotes aiment un sol meuble et bien travaillé. En revanche, les excès d’azote, donc les sols trop riches les font gonfler et les rendent plus fragiles aux maladies. De plus, trop « poussées », elles se conserveront plus difficilement.
-
sol meuble : la terre est travaillée et affinée pour que les nouvelles racines trouvent facilement et rapidement leur chemin.
-
fumure : l’échalote ne doit pas être plantée sur un sol trop riche en azote ou qui vient d’être fumé. Si vous apportez du compost ou du fumier chaque année sur votre potager, laissez une partie non enrichie pour l’échalote, l’oignon et l’ail.
Par contre, une zone amendée l’année antérieure pour des cucurbitacées ou des tomates ou toutes autres cultures gourmandes en azote fera un très bon sol pour vos échalotes cette année.
Des buttes ou pas de buttes ?
Dans les climats au printemps très pluvieux, ou quand la terre est lourde, les échalotes qui détestent garder les pieds dans l’eau seront mieux cultivées sur de petites buttes de terre, haute de 5 à 10 cm et larges de 20/25 cm.
Cependant, il faut s’adapter au changement climatique : maintenant en tant que jardinier, nous devons faire face parfois à des sécheresses printanières ou à des excès de chaleur dès mai/juin, qui surchauffent les buttes. Ces buttes sont-elles encore indiquées ?
On peut prévoir d’en cultiver la moitié sur butte et l’autre au ras de terre, et palier à toutes les éventualités.
Plantation
Les échalotes sont enfoncées à la main dans le sol meuble, de manière à ce que le col du bulbe affleure.
Sur la ligne, elles sont espacées au minimum de 15 cm.
Les rangs sont espacés de 20 à 30 cm.
Elles n’ont pas besoin d’être arrosées à la plantation et théoriquement pas vraiment non plus durant leur croissance, à moins de sécheresse printanière exceptionnelle.
Entretien
Il est hors de question de biner en profondeur dans les rangs d’échalotes : il ne faut pas déranger leurs racines. Tout au plus, vous pouvez passer la rasette en surface (2/3 cm de profond, max) à 10 cm minimum de chaque côté du rang. Les petites plantes genre véronique, mouron ou cardamines hirsutes ne gênent pas la croissance des échalotes, en revanche, déplacer la terre autour de leurs racines leur fait du tord.
Récolte et conservation
Vous pouvez récolter les échalotes en vert, ponctuellement et au fur et à mesure des besoins. Leurs feuilles se consomment alors aussi et c’est très bon. Mais vous aurez davantage de production en les laissant terminer leur croissance.
La récolte qui permet de les conserver jusqu’à l’année suivante se fait généralement en juillet, quand les feuilles commencent à jaunir. C’est tout à fait satisfaisant d’arracher les têtes d’échalotes à la main. S’il reste encore un peu de feuilles vertes, on les laisse finir de sécher, posées sur la terre.
Ces échalotes qualitatives, pas trop poussées, se conservent bien dans une pièce assez sèche et fraîche en hiver : une cave, un garage, un grenier. Elles doivent être contenues dans un récipient aéré : cageot ou panier en osier.
Vos commentaires