Les plantes magiques
La ligne qui sépare la « science » de la magie est souvent très subtile, c’est pourquoi, pour comprendre ce qui se cache derrière ce qu’on appelle « magie » au Moyen-âge, on abord souvent d’autres thèmes, tels que la santé, la religion, l’astronomie, etc.

Depuis la nuit des temps les humains ont compris que la nature et ses fruits gardent les réponses pour affronter, pas seulement les soucis physiques mais aussi et surtout pour surmonter un grand nombre de problèmes de la vie quotidienne. Au Moyen-âge c’est la méconnaissance des principes scientifiques liés aux plantes qui attribue à celles-ci des pouvoirs défensifs et surnaturels. La seule différence avec l’usage médical réside dans le fait que les plantes utilisées dans la magie suivent un rituel faisant appel à des forces invisibles. A travers des prières et des invocations ; les onguents, les philtres et les potions produits, acquerront, selon le cas, des propriétés bienfaisantes et protectrices ou maléfiques et empoisonnantes.
C’est avec le développement du christianisme que bonne et mauvaise magie se séparent et que le mage, de simple intermédiaire de la nature se transforme en sorcier et que les racines de toute espèce, de sources de vie, se transfigurent en êtres maléfiques, de leur proximité au monde souterrain, le monde des démons, des morts, des pulsions et des vices.
Guérisseuses et gardiennes, aphrodisiaques ou porte chance, consolatrices ou divinatoires ; les plantes étaient utilisées pour leurs qualités individuelles ou pour les propriétés qu’elles acquièrent en combinaison avec d’autres ingrédients.
Selon les croyances ancestrales les plantes étaient également régies par les planètes et leur cueillette ne se faisait qu’en relation avec la position du soleil et de la lune. Une différente configuration des astres impliquait un effet différent pour le philtre qu’on préparait.
Souvent plantes sacrées, elles étaient indispensables pas seulement aux rites magiques, mais aussi aux cérémonies religieuses associés aux différentes étapes de la vie.
De la naissance à la mort, les plantes servaient à la purification des esprits et à la protection contre les méfaits des démons. Le lin qui selon la tradition est censé éloigner le mal, servait (et sert encore) à confectionner les habits des prêtres, par exemple.
Découvrir des plantes magiques
Entre autres, le jardin botanique de Sacé propose la découverte du monde inconnu et mystérieux des plantes magiques et de la sorcellerie. Cinq massifs sont dédiés à la culture d’espèces servant de support matériel aux rituels d’autrefois. Il garde des espèces telles que la belladone, la jusquiame noire et le datura, connus pour leurs effets toxiques, hallucinogènes et voire délirants. Les sorciers en produisaient principalement des onguents et des pommades, qui appliqués à la peau pénétraient dans l’organisme et leur donnait l'impression de voler.
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