Plantoirs ordinaires de jardin Hormis nos doigts, cet outil est certainement le plus basique de la panoplie du jardinier. Un simple bâton pointu suffit à trouer le sol pour y placer des graines ou divers plants. Des formes et des dimensions je ne vous apprendrai rien. Plantoir en bois Facebook Twitter Pinterest Depuis des millénaires on fait un plantoir à partir d’une branche coudée ou d’un manche cassé. Les bricoleurs le fabriquent sur mesure avec une poignée chevillée en L ou en T, parfois en D (voir dessin ci-dessous), selon l’idée que l’on se fait du confort d’utilisation de cet instrument. Leur pointe est quelquefois enrobée d’un cône métallique, souvent en acier ou en laiton, plus rarement en cuivre. Les plus coquets peuvent être vernis ou légèrement sculptés. La patine que cet objet prend à force d’être empoigné et fiché en terre lui donne un certain charme. Quand on a « trouvé le bon à sa main », ce morceau de bois serait presque attachant. Bien que rustique, il mérite vraiment d’être remisé sous un abri. Depuis le 19° siècle, ère industrielle oblige, les plantoirs en fer (photo ci-dessous) font leur apparition dans le commerce ; l’ergonomie et la robustesse sont les arguments de vente. Autre avantage, les peintures de couleurs vives qui les couvrent à l’origine permettent de repérer plus facilement l’outil égaré. Coté pratique certains jardiniers reprochent au plantoir, plus à raison dans les sols durs, de compacter la terre sous le pied du plant et de nuire à son développement. Sachant cela, les adeptes de cet instrument éviteront un tassement excessif et borneront soigneusement les racines de la plante. Sans oser vous ressasser le plus célèbre dicton sur le jardinage, l’arrosage reste obligatoire. Pour finir, et cela vous concerne peut-être, sachez qu’en vieux français (dictionnaires du début du 20° siècle) le « plantomane » a la manie des plantations, et de ce fait, est atteint de « plantomanie ». Mais quel mal à cela ? Frédéric DESCHAUME