Les stratégies d'accroche des grimpantes
Les grimpantes offrent des possibilités insoupçonnées au jardin. Elles permettent d'exploiter la verticalité et ainsi de gagner de l'espace. Voyons ensemble leurs stratégies d'accroche et le choix du support qui en découle.

Les diverses formes de plantes grimpantes
Le terme « grimpantes » englobe de nombreuses plantes à tiges allongées et souvent ramifiées pouvant atteindre plusieurs mètres de longueur. Certaines peuvent monter d'elles-même à l'assaut des murs, treillages ou végétaux, d'autres auront besoin de l'aide de l'homme pour grimper sinon elles prendront plutôt un port rampant.
Les stratégies d'accroche
Le monde végétal, très adapté à son milieu, a mis au point de nombreuses astuces pour permettre aux plantes de grimper sur leurs supports.
1. Les crampons
Ce mode d'accroche puissant permet aux plantes en étant dotées d’adhérer solidement à un mur, même le plus lisse, et de s’insérer dans les moindres interstices, provoquant parfois le décollement du crépis ou le soulèvement des tuiles. Les crampons sont en fait des racines aériennes trouvant matière à leur implantation.
C'est le cas du lierre (Hedera), spécialiste du genre mais aussi de Campsis radicans et de la Bignone qui font partie de ces plantes exceptionnellement coriaces à l'accroche. Une surveillance s'impose !
2. Les ventouses
Autrement nommées « coussins adhésifs », les ventouses sont de petits organes aériens qui partent de la tige pour s'accrocher puissamment à leur support. La vigne vierge (Parthenocissus) en est le meilleur exemple. Elle part à l'assaut, des murs les plus raides. Moins destructeurs que les crampons, les coussinets adhésifs doivent tout de même être surveillés.
3. Tiges et pétioles volubiles
Les plantes dotées de cette stratégie poussent en enroulant leurs tiges ou leurs pétioles autour d'un support. Elles sont idéales pour habiller un grillage ou un treillage et grimpent allègrement le long de simples fils de fer tendus. Certaines, comme les glycines, très puissantes une fois lignifiées, auront besoin d'un support très solide et profondément arrimé. D'autres comme le chèvrefeuille, l'ipomée, l'Akebia, ou le jasmin officinal se contenteront d'un treillage pour habiller un mur, couvrir un objet inesthétique ou même un vieil arbre.
4. Les vrilles
Les vrilles sont des tiges modifiées partant généralement de l'aisselle des feuilles. Elles s'enroulent alors autour de tous les supports qu'elles trouvent dans la nature. Elles partent ainsi à l'assaut des arbres, des buissons mais aussi des treillages ou des fils de fer mis à leur disposition.
Parmi ces plantes, la clématite, très utilisée pour garnir les troncs de vieux arbres et les grillages, la passiflore qui illuminera de sa floraison étrange les jardins du Sud, mais aussi le pois de senteur, bien utile pour garnir les clôtures autour du potager.
5. Les épines
Système moins connu mais parfois redoutablement efficace, les épines assurent une accroche efficace pour certaines plantes comme les ronces, les bougainvillées ou les rosiers grimpants. Au jardin il faudra toutefois les aider un peu pour les maintenir bien en place à l'aide de fils placés à l'horizontale sur le support. Les tiges seront alors accrochées avec des liens souples.
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