Des vers prédateurs de lombrics
Mauvaise nouvelle pour l'équilibre de nos sols, un ver en provenance de l'hémisphère Sud est en train d'envahir progressivement nos jardins, se repaissant de lombrics à tout va. Qui est-il ? D'où vient-il ? Quels problèmes pose-t-il ? Focus sur cet envahisseur d'un nouveau genre.

Un ver sans nom
Reconnaissable à son corps gluant tel une limace, le ver invasif arrivé en France de manière encore inconnue, inquiète les scientifiques. De petite taille mais bien charnu, presque noir et présentant une bouche sur son abdomen, ce plathelminthe terrestre n'a pas pour l'instant de nom mais il est surveillé par les chercheurs du Muséum national d'histoire naturelle de Paris qui demandent à tous les jardiniers de signaler sa présence dans leurs jardins. Un site Internet est même à leur disposition pour signaler l'ignoble bestiole croqueuse de lombrics.
Une progression rapide
L'animal aux allures de sangsue, gagne du terrain à une vitesse inquiétante. En un an, le nombre de départements touchés par la présence de la bête est passé de 31 à 56. Une carte réalisée par Jessica Thévenot spécialiste des espèces exotiques envahissantes a d'ailleurs été publiée pour tirer la sonnette d'alarme.
Problèmes posés par le ver
Ce ver étrange, ainsi que 6 autres espèces apparues depuis peu dans nos jardins sécrètent des toxines leur permettant de paralyser leurs proies mais aussi d'échapper à leur prédateurs. Ils sont donc bien protégés et prolifèrent à la vitesse de l'éclair. Quelle que soit l'espèce rencontrée, il est conseillé de porter des gants pour manipuler ces plathelminthes exotiques.
Le majeur souci posé par ces vers réside dans leurs habitudes alimentaires. En effet, ils adorent se nourrir de lombrics qui comme nous le savons tous, sont essentiels à l'équilibre du sol. Une étude menée en Irlande sur d'autres plathelminthes exotiques non présents en France prouve que la population de lombrics aurait chuté de près de 20 % en présence de la bête.
Comment reconnaître un plathelminthe terrestre invasif ?
Ces vers exotiques ne possèdent ni yeux, ni pattes, ni anneaux, ni bouche visibles. Ils se reconnaissent à leur corps plat et gluant, allongé et très lisse.
On ne peut pas les confondre avec les limaces car ces dernières ont des cornes, ni avec les chenilles qui ont des petits pattes, encore moins avec des vers de terre qui présentent des anneaux. On les différencie des sangsue par l'absence de ventouses et le fait qu'ils ne soient pas aquatiques. Quant aux orvets, avec lesquels ils sont parfois confondus, la différence est grande puisque, contrairement à ces derniers, ils ne possèdent ni yeux, ni bouche visible, ni écailles. De plus ils sont de taille bien inférieure.
Une fois l'identification réalisée, n'oubliez pas de signaler la présence du ver dans votre jardin afin d'aider les scientifiques à mieux contrôler la situation.
NDLR
Envoyez-nous vos photos éventuelles avec l'identification du ver pour l'illustration de cet article. Merci !
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