Les vers de compost
On confond bien souvent lombrics et vers de compost. Pourtant ils n’appartiennent pas à la même espèce, vivent dans des niches écologiques bien distinctes et ont des fonctions différentes.

Les différentes espèces utilisées pour le compost
Plusieurs espèces peuvent être utilisées pour la fabrication du compost :
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Eisenia fetida de couleur rouge violacée, plus connu sous le nom de « ver de fumier ». Il porte sur son corps allongé des anneaux clairs donnant sur le jaune. Sa longueur est de 60 à 90 mm
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Eisenia andrei se reconnaît à sa couleur rouge foncé, il est généralement plus petit que le précédent (50 à 80 mm).
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Eisenia Hortensis autrement nommé Dendrobena Veneta, il possède un corps rosé parcouru d'anneaux crème. Moins performant que ses deux cousins, il est cependant plus résistant au froid mais a besoin d'un taux d'humidité nettement plus élevé et se reproduit beaucoup plus lentement.
Il est important de différencier les espèces citées plus haut du lombric (Lombricus tirrestris) plus gros, plus long et de couleur plus claire qui vit dans la terre où il creuse des galeries verticales. Il aère le sol et se déplace plus en profondeur que les vers de compost, qui eux se nourrissent essentiellement de matières organiques et carboniques en décomposition.
Rôle des vers de compost
Les vers de compost font partie de la famille des Epigés que l'on retrouve sur quasiment toute la surface du globe. Ils creusent des galeries horizontales, et participent à la décomposition des matières, les transformant en éléments nutritifs très rapidement.
Très prolifiques, ces vers se reproduisent rapidement, chaque œuf pouvant contenir plusieurs petits.
Ils se nourrissent de matières organiques comme les épluchures de légumes, les résidus de fruits, les restes de repas mais aussi le marc de café et les sachets de thé, le papier, le carton ou même la sciure. Ils sont donc tout à fait adaptés à la création d'un bon compost. Vorace, l'Eisenia est capable d'ingurgiter l'équivalent de son poids en nourriture chaque jour.
De bonnes conditions de vie
Pour prospérer et se reproduire dans le compost ces vers ont besoin d'un environnement obscur et d'une température comprise entre 5 et 27°. Le taux d'humidité est une notion fondamentale pour leur survie : il devra toujours rester assez élevé, c'est pourquoi, s'il ne pleut pas, il est conseillé d'arroser le compost régulièrement avec de l'eau à température ambiante ou mieux encore avec du purin d'ortie, bien connu pour ses propriétés activatrices.
Autres paramètres importants : la nourriture qui devra être abondante et la ventilation qui devra être suffisante. En résumé nos vers de compost resteront en bonne santé dans l'obscurité et l'humidité, avec des températures moyennes, jamais excessives dans un sens ou dans l'autre et avec à disposition une nourriture appropriée. L'équilibre régnera alors dans le tas de compost qui fournira bientôt une terre bien riche, apte à nourrir les plantes au jardin d'ornement comme au potager.
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