Arbre au caramel, arbre pain d'épice, arbre à gâteaux, katsura

Botanique
Planter et cultiver
L'arbre au caramel est un très bel arbre qui fait parti des grands classiques dont les amateurs ne sauraient se passer. Les feuilles caduques, de 5 à 10cm de long sont cordiformes avec un bord délicatement ondulé à crénelé (elles rappellent un peu celles du Cercis siliquastrum mais sans la pliure à l'axe). De couleur bleuté voire blanchâtre au revers, elles sont d'un vert tendre à légèrement glauque à l'avers. Au printemps elles sont d'abord rose-violet et enfin, à l'automne, elles varient dans les teintes éclatantes de rouges, de jaune-orangé virant même au rose. On trouve une seule feuille par pousse de rameau.
Les fleurs précoces (fin d'hiver) sont rouge vif, sans pétale et naissant directement sur les rameaux. Sur les arbres femelles elles sont suivies de bouquets de cosses de 2cm de long environ protégeant des graines ailées.
Le tronc possède une écorce gris-brun plutôt régulière mais qui se couvre progressivement de rides superficielles. Avec les années elle s'exfolie légèrement.
Mais la particularité la plus séduisante de cet arbre c'est son feuillage d'automne qui émet une odeur de caramel (rappelant celle d'un gâteau sortant du four) à la chute des feuilles, ce qui lui vaut ses différents noms vernaculaires. Une fois au sol les feuilles dégagent une odeur encore plus prononcée lorsqu'on les piétine ou les remue.
Le port de l'arbre au caramel forme une couronne large et conique, ce qui accompagné d'un tronc multiple (on le trouve souvent en cépée, même naturellement) fait de lui l'un des arbres les plus ornementaux pour parcs et jardins.
Où et avec quoi planter mon Cercidiphyllum japonicum ?
En solitaire sur une belle pelouse il sera du plus bel effet. On le préfèrera en cépée ou ne baliveau ramifié, où il pourra laisser s'exprimer son beau port large. Compte tenu de la caractéristique de son feuillage automnal, on recommandera de laisser les feuilles mortes au sol afin de laisser la fragrance se diffuser au rythme des allées et venues autour de l'arbre. Par une belle journée d'automne, rien de plus agréable de jardiner en présence de ce charmant petit arbre.
Si l'on veut varier ses utilisations il pourra être choisi comme point dominant d'un massif d'arbustes et de vivaces asiatiques par exemple ou dans une haie vive aux intérêts décoratifs évoluant au fil des saisons.
Les feuilles de mon Cercidiphyllum restent ternes en automne : est-ce la variété ?
C’est sans doute parce que l’arbre a manqué d’eau durant les chaudes journées de l’été. Dans les régions au climat chaud, il est préférable de planter le Cercidiphyllum au bord d’un plan d’eau. Si ce n’est pas le cas, il faut prévoir de lui fournir au moins 20 l d’eau chaque soir. Par ailleurs, dans un sol acide, les couleurs seront aussi plus vives.
Le saviez-vous ?
Les feuilles furent utilisées en Amérique pour faire des bonbons mais l'on constata que la substance qu'elle contenaient était potentiellement cancérigène.
Histoire et étymologie…
L'arbre caramel fut introduit en Amérique en 1865 et en Europe en 1881. La variété sinense a elle été rapportée de Chine en 1907 par Ernest Wilson.
L'étymologie de son nom reste obscure même si l'explication la plus plausible est de faire simplement référence à ses feuilles qui ressemblent à celles du Cercis. Vient du grec kerkis, "navette de tisserand", la gousse du Cercis évoquant cet objet et de phullon, la feuille. Le "di" viendrait du grec dis, deux fois et s'expliquerait par le fait que les feuilles sont théoriquement opposées ; explication partielle puisque ses feuilles sont indifféremment opposées ou alternes.
Espèces et variétés de Cercidiphyllum
Le genre comprend moins de 10 espèces
- Cerciphyllum magnificum, qui pousse uniquement sur l'île japonaise de Honshu. Son écorce est lisse, les feuilles sont plus grandes et plus grossièrement dentées que sur Cercidiphyllum japonicum.
- Cerciphyllum sinense, originaire de Chine cette variété est de taille bien plus imposante et peut atteindre 40m de haut.
- Cerciphyllum japonicum 'Pendulum' dont le port est pleureur ; c'est très certainement un hybride des deux espèces ci-dessus, même si les japonais qui le cultivent depuis très longtemps le prétendent spontané.
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