Chénopode blanc, Anérine blanche, Poule grasse, Drageline, Senousse, Herbe aux vendangeurs

Botanique
Planter et cultiver
Le chénopode blanc (Chenopodium album) est une plante annuelle invasive faisant partie de la famille des Chenopodiacées ou des Amaranthacées. Elle pousse à l'état naturel en Europe de Nord mais aussi au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Véritable peste au jardin, elle s’adapte à tous les sols et affectionne toutes les cultures fertilisées. Elle colonise les cultures de nos agriculteurs, surtout le maïs et le tournesol et affectionne tout autant nos potagers. On la rencontre aussi dans les parcs, les friches et au bord des routes.
Sa croissance est remarquable sur les terres fréquemment travaillées et surtout arrosées. Elle est considérée comme la pire des "sauvages au jardin" surtout par les milliers de graines (± 100 000 par pied) qu'elle produit et qui se conservent très longtemps dans le sol (plus de 100 ans).
On reconnaît le chénopode blanc à son port dressé et à sa tige érigée, dure, ramifiée est souvent striée de rouge. Ses racines traçantes et superficielles s'étalent très loin autour de la tige. La plantule présente des cotylédons elliptiques, à sommets arrondis en massue, plus ou moins pétiolés. Une fois adulte la plante peut tout de même atteindre deux mètres de hauteur. Ses feuilles sont plus longues que larges, rétrécies à la base, farineuses à la face inférieure, et laissant une texture sableuse sur les doigts. Les feuilles inférieures sont opposées à limbe entier et ovale, les feuilles suivantes sont alternes, dentées, crénelées et rappelant par leur forme "une patte d'oie".
De juin à octobre, le chénopode produit des petites fleurs vertes parfois blanchâtres, voire un peu rougeâtres en épis denses qui donnent ensuite naissance à de petits fruits sous forme d'akènes noirs et luisants.
Confusion de détermination
Il existe un nombre important de chénopodes ainsi que de variétés du chénopode blanc (dont l'identification nécessite le recours au microscope).
Le chénopode blanc peut être confondu avec le chénopode hybride (Chenopodium hybridum) dont le limbe de grande taille se termine par 2 ou 4 grandes dents aiguës et triangulaires. Autres confusions possibles avec le chénopode rouge (Chenopodium rubrum) reconnaissable par la couleur des inflorescences et avec l'épazote (Chenopodium ambrosioides) qui a une odeur de citronnelle.
La confusion est aussi possible avec l'arroche des jardins (Atriplex hortensis) mais les 2 ou 4 premières feuilles sont disposées par paires opposées.
Utilisations culinaire et pharmaceutique
On peut consommer les feuilles (riches en protéines, en vitamines A et C) et les extrémités des tiges, cuites comme celles des épinards. Les jeunes tiges se consomment aussi comme des asperges.
La consommation du feuillage cru est déconseillée en raison de la saponine, des nitrates et de l'acide oxalique contenus dans la plante. Après cuisson, la saponine disparaît mais des oxalates apparaissent (les malades rénaux doivent donc s'en méfier).
Les racines fraîches écrasées donnent un substitut de savon doux.
Plante bio-indicatrice
La plante répond directement à la teneur en magnésium, mais surtout en azote du sol.
Espèces et variétés de Chenopodium
le genre présente plus de 170 espèces.
Chenopodium album ssp. amaranticolor aux inflorescences pourpres.
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