Moelleux aux poires & amandes
Un gâteau moelleux, des poires fondantes, des amandes craquantes, effilées et grillées... ce dessert mélange les textures et les saveurs pour un résultat à tous les coups gagnants. En prime, sa réalisation est d'une simplicité et d'une rapidité déconcertante !

Nombre de personnes : 6 à 8 personnes
Liste des ingrédients
- 6 poires
- 130 g de farine
- 120 g de sucre en poudre
- 100 g d'amandes effilées grillées
- 65 g de beurre fondu
- 20 cl de crème fraîche
- 2 œufs
- 1 sachet de levure chimique
- 1 sachet de sucre vanillé
- 1 trait de vanille liquide
- 1 pincée de sel
Temps de préparation : 10 minutes
Temps de cuisson : 40 minutes
Déroulement de la recette
Préchauffer le four à 200°C.
Dans un récipient, mélanger tous les ingrédients à l'exception des poires et des amandes.
Incorporer les fruits en morceaux, ainsi que les amandes, et mélanger.
Déposer la préparation dans un moule à manqué préalablement beurré.
Faire cuire 30 à 40 minutes.
La bonne poire
La poire est un fruit présent en Europe depuis très, très longtemps ; en attestent les traces, découvertes par des archéologues, laissées par des poiriers sauvages dans des cités lacustres suisses du néolithique. Dès l'Antiquité, les agronomes romains ont décidé de les apprivoiser. On leur doit leur mise en culture et les premières greffes destinées à améliorer les qualités gustatives des petits fruits qu'ils produisaient. Les premières variétés apparaissent rapidement, ce qui aurait pu laisser présager une rapide entrée en fanfare dans les cuisines Européenne. Et pourtant...
De la poire à cuire à la poire de table
La poire met du temps à s'imposer en France. Il faut dire que, bien que le greffage se pratique à Rome depuis très longtemps, il faut attendre le XVe siècle pour que cette méthode de multiplication intéresse réellement les jardiniers français (Le greffage étant essentiellement utilisé dans les vergers des monastères). Aussi, la transformation du fruit de petite taille, à la texture « pierreuse » et au goût acre (du moins c'est le portrait que l'on se fait de la poire antique et médiévale), en un belle poire à chair fondante et juteuse, au goût fin et au parfum délicat, fut longue. Il faut attendre le XVIIe siècle, époque où les fruits prennent le statut de dessert raffiné, pour que la poire, grandement améliorée, soit appréciée, voire adulée !
La « chouchou » de l'aristocratie du XVIIe siècle
Le XVIIe siècle tombe littéralement sous le charme des nouvelles variétés de poire. On les nomme «Bellissime » ou « Jalousie », on compare leur chair à du beurre et on les collectionne : il y a même des poires qui entrent dans les vergers, non plus pour leur goût parfois médiocre, mais pour leurs formes et leurs couleurs, leur beauté « belle à peindre ».
Des petits noms qui en disent long... ou pas
Les noms attribués aux différentes variétés de poires n'ont pas toujours été aussi poétiques et inspirés. Et on pourrait être amené à penser que certains, parfois étonnants, reflètent les qualités gustatives des fruits. Si cela peut parfois être le cas, comme par exemple avec la variété « Martin Sec » appelée ainsi pour sa chair cassante, n'en faisons pas une généralité. Par exemple, en ce qui concerne la poire « Chat brûlé », qui vient du mot « chabrûlé » et qui signifie mal brûlé, son appellation fait en réalité référence à la couleur de la poire, très rouge d'un côté et claire de l'autre, et non à une saveur douteuse !
Il en va de même pour les poires « d'angoisse », qui désignent des variétés de poires à la saveur acerbe et dont on serait en droit de supposer qu'elles sont appelées ainsi parce qu'elles « prennent à la gorge » lorsqu'on y croque dedans. En réalité, l'appellation correspondrait au nom du village de Dordogne qui les a fait connaître : le village d'Angoisse.
Références :
- « Une poire pour la soif » de Florent Quellier, Revue L'Histoire, mensuel 280, octobre 2003.
- « Dictionaire etymologique, ou Origines de la langue françoise », par Mr Ménage, 1694.
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