Vesse-de-loup en poire

La Vesse-de-loup en poire avec sa tête ronde et son pied rétréci, ressemble effectivement à une petite poire à l'envers. Ce champignon s'arrondira en fin d'été sur toute souche en état de décomposition avancée.
Botanique
Habitat et usages
Généralités
Vesse-de-loup : un seul nom commun pour une grande famille, aux sporophores parfois sphériques, parfois en outre, ou bien en poire dans le cas de Morganella pyriformis. Cette Vesse-de-loup, avec sa tête ronde et son pied rétréci, ressemble effectivement à une petite poire à l'envers. Ce Basidiomycète de la famille des Lycoperdacées s'arrondira en fin d'été sur toute souche en état de décomposition avancée.
Description de la Vesse-de-loup en poire
Blanche puis brune, parfois grisâtre, Morganella pyriformis garde une tête arrondie sur un pied marqué se rétrécissant vers la base. En continuité, pénétrant profondément dans le substrat, des cordons mycéliens épais, blancs, restent bien visibles. L'enveloppe externe est parsemée de granules foncés relativement petits disparaissant avec l'âge, ne laissant aucune marque, apparaît alors progressivement la surface lisse du sporophore. Sous cet enveloppe caractéristique se forme l'hyménium, partie fertile productrice des spores. Appelé glèbe chez les Vesses, cette chair blanche et ferme chez les sujets jeunes foncera pour devenir une poudre brune-olive à maturité. Un trou s'ouvrira alors au sommet des « poires à l'envers », les spores seront disséminées par le vent et la pluie. Longtemps après la dissémination des spores, il ne restera de la Vesse-de-loup qu'une enveloppe brune, craquelée, sèche et brune. Le pied, non fertile, perdurera après la dispersion des spores. Si la saveur de Morganella pyriformis présente peu de caractère, son odeur d'humus, de champignon est prononcée.
Détermination de Morganella pyriformis
Morganella pyriformis présente un ensemble de caractères spécifiques : forme de poire ; effacement progressif des granules parsemant le sporophore, laissant une surface lisse ; cordons mycéliens à la base du pied ; habitat peu fréquent chez les Vesses-de-loup, le bois en décomposition. Morganella subincarnata est proche, se trouve dans le même habitat, mais se teinte de rouge et se rencontre rarement.
Le milieu de vie
Peu commune, Morganella pyriformis développe ses sporophores, partie reproductive visible, sur tout bois mort : souches, troncs, branches, bien décomposés. Elle semble parfois pousser à même le sol, comme la plupart des Vesses-de-loup, mais il suffira de creuser légèrement pour trouver son substrat de prédilection. Le mycélium, partie végétative peu visible infiltrée dans les souches pourries, se densifie en cordons blancs, épais, desquels émergent plusieurs Vesses. Les populations sont la plupart du temps importantes. Se nourrissant de matières organiques en décomposition, on dit de Morganella pyriformis qu'elle est saprophyte.
Toxicité ou intérêt culinaire
Les sujets jeunes à chair blanche et ferme peuvent être consommés, mais la rareté de ce champignon et son absence de goût l'éloigne de nos paniers.
Le saviez-vous ?
« Vesse-de-loup »signifie « pet de loup », allusion au dégagement brusque du nuage de spores à maturité de ces champignons.
Espèces et variétés de Morganella
Le genre Morganella, toujours à l'étude dans la classification, compte très peu d'espèces, on trouvera Morganella subincarnata, très rare, teintée de brun-rouge, se développant sur bois également.
Parmi les Vesses-de-loup, classées dans de nombreux genres, on pourra apprécier :
- Calvatia gigantea : Vesse-de-loup géante, très grande taille, bon comestible
- Calvatia fragilis : Europe, glèbe d'un beau violet
- Lycoperdon echinatum : sphère hérissée d'aiguillons, aspect de hérisson
- Lycoperdon perlatum : Vesse-de-loup perlée, élégante
- Rhizopogon roseolus : sphère de 2 à 4 cm de diamètre jaunissant nettement au frottement
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