La chevêche, une chouette alliée du jardinier

Mignonne et rondouillarde, la chevêche, petite chouette aux yeux d'or, se raréfie dans le paysage français, au point d'être actuellement menacée. Elle est pourtant une alliée du jardinier ; sachez la préserver !

La Chevêche d'Athéna ou Chouette chevêche (Athene noctua)
La Chevêche d'Athéna ou Chouette chevêche (Athene noctua) © Romain CHANTEMARGUE

Symbole de sagesse

La chouette chevêche est un petit rapace faisant partie de la famille des Strigidés. Déjà dans l'Antiquité elle était considérée comme un symbole de sagesse et était associée à la déesse Athéna.

Pour une taille de 22cm de longueur et un poids de 170 g en moyenne, la chouette chevêche tient au creux d'une main. Son plumage brun clair ponctué de tâches blanc crème se confond parfaitement avec son habitat et lui offre un bon camouflage parmi les tronc d'arbres et les cavités dans lesquelles elle trouve refuge.

Une amie de l'Homme

Très présente auprès des habitations campagnardes, la chevêche trouve son habitat dans les bocages, les prairies et les vergers. Elle vit aux abords des villages où elle profite des niches offertes par les anfractuosités dans les murs des vieilles granges, dans les arbres têtards, ou les arbres morts.

On comptait en France, 100 000 couples en 1960, ils ne sont plus que 30 000 de nos jours. Elle est l’alliée du jardinier et de l'agriculteur puisqu'elle se nourrit essentiellement de petits rongeurs comme les mulots, les musaraignes, les campagnols ou les souris. Elle débarrasse ponctuellement le jardin de vers et de gros insectes parfois de chenilles. Au crépuscule son cri strident ressemblant à un miaulement de chat est très caractéristique.

Les couples de chouettes chevêches sont très fidèles et ne sont séparés que par la mort d'un des deux partenaires. Leur territoire s'étend sur une superficie d'environ 400 m².

Comment préserver la chevêche

La chevêche est malheureusement menacée par l'agriculture intensive et l'urbanisation qui détruit peu à peu ses niches écologiques. La taille des arbres destinés à la production de bois de chauffage (arbres têtards) à la forme caractéristique, est tombée dans l'oubli, les cultures annuelles remplacent peu à peu les prairies naturelles, l'usage de produits phytosanitaires ne sont pas étrangers à sa raréfaction.

Pour préserver la chevêche il faut donc lui préserver un cadre de vie sain. Voici quelques gestes qui pourront l'aider :

  • Conservation et plantation de haies diversifiées ;
  • Entretien ou remise en état des arbres têtards ;
  • Maintien des prairies naturelles ;
  • Utilisation restreintes de produits phytosanitaires ;
  • Conservation de quelques arbres morts ;
  • Placement de nichoirs spécifiques et de systèmes anti-noyades dans les abreuvoirs ;
  • Conservations de vieux édifices et de cavités dans les bâtiments existants.

Vos commentaires

Nonna51 le 21/09/2016 à 08:31
J'habite en campagne et j'aimerai savoir ce qu'il faut faire pour les aider et si possible les attirer pour les protéger. Merci
Patrick ARGENCY le 01/12/2013 à 12:25
Depuis la multiplication des champs de maïs la chevêche est en voie de disparition dans notre région. Si l'on se souvient, lors de la 9ème nuit de la chouette, il ne restait plus que 22 couples dans le Haut-Rhin. Aujourd'hui, ce nombre a légèrement augmenté, mais n'atteint pas les 50 couples. Cette disparition est liée à l'abattage des arbres isolées, parfaits lieux pour cette chouette avec leur biotope spécifique. Le maïs sera la raison majeure de leur disparition, malgré le combat des défense