Le mulot, un petit rongeur nocturne

Le mulot, un petit rongeur discret mais bien présent

Le mulot est un petit rongeur souvent confondu avec la souris, à laquelle il ressemble beaucoup. Son corps mesure entre 9,5 et 11 centimètres pour un poids qui varie de 15 à 30 grammes.

Sa queue, relativement longue, entre 7 et 11,5 centimètres selon les individus, est composée de nombreux anneaux, jusqu’à 180 chez les adultes.

Animal principalement nocturne, le mulot vit caché pendant la journée et s’active à la tombée de la nuit. On le rencontre un peu partout dans nos campagnes : champs cultivés, haies, broussailles ou lisières de forêts. Il s’adapte à différents milieux et peut vivre jusqu’à 2500 mètres d’altitude dans certaines régions de montagne.

Mode de vie et apparence

Membre de la famille des Muridés, le mulot partage plusieurs traits communs avec la souris, mais on peut le reconnaître à ses oreilles plus petites, ses yeux vifs et noirs, et surtout à ses pattes postérieures plus développées, qui lui permettent de faire de petits bonds rapides.

Son pelage, doux et dense, présente de jolies nuances : gris-brun sur le dos, brun-jaunâtre sur les flancs, et blanchâtre sur le ventre.

Les jeunes mulots sont d’une teinte plus terne, tirant sur le gris, et leur pelage s’éclaircit en grandissant. Leur espérance de vie est courte : rares sont ceux qui dépassent un an, car beaucoup sont victimes de prédateurs ou des rigueurs de l’hiver.

Alimentation et reproduction

Le mulot a un régime omnivore très varié. Il se nourrit de graines, fruits, baies, mais aussi de racines, jeunes pousses, et parfois d’insectes ou d’escargots. Cette diversité lui permet de s’adapter à toutes les saisons. Il passe la nuit à chercher sa nourriture, qu’il transporte souvent dans de petits abris souterrains, tandis que la journée, il se repose dans un nid de feuilles et d’herbes soigneusement aménagé.

La période de reproduction s’étend de mars à octobre, avec un pic au cœur de l’été. Après une gestation d’une vingtaine de jours, la femelle met au monde de 4 à 7 petits dans un terrier douillet.

Les nouveau-nés, nus et aveugles, sont entièrement dépendants de leur mère. Au bout d’environ trois semaines, ils sont déjà sevrés et capables de se débrouiller seuls.

Si les conditions sont favorables, ils peuvent même se reproduire dès la même année. En revanche, ceux nés plus tard dans la saison devront attendre le printemps suivant.

La vie du mulot est courte, mais intense. Sa population se renouvelle rapidement, ce qui lui permet de rester un maillon important de nos écosystèmes : il nourrit de nombreux prédateurs, comme les chouettes, les renards ou les serpents, et participe à la dispersion des graines.