Le loir, un petit animal difficile à observer

Présentation du loir

Faisant partie de la famille des Gliridés, le loir (Glis glis) est assez facile à distinguer des autres rongeurs avec lesquels on le confond souvent. Arborant une fourrure douce et dense, généralement grise ou brun-grisée sur le dos, légèrement plus claire sur le ventre, ce petit mammifère mesure entre 11 et 20 cm pour un poids de 85 à 230 g. Sa longue queue touffue peut aisément atteindre 15 cm.

Ses grands yeux noirs et brillants, bien adaptés à la vision nocturne, lui confèrent une expression vive et curieuse. Ses larges oreilles arrondies et son museau équipé de vibrisses font partie intégrante de sa panoplie de chasse.

Très agile, le loir grimpe et saute, d'autant que ses pattes ont la capacité de secréter une substance collante, l'aidant dans ses déplacements les plus verticaux.

Habitat de prédilection du loir

Forestier, le loir se plaît parmi les arbres feuillus comme les hêtres, les chênes ou les noisetiers qui lui fournissent de la nourriture à profusion. Les anfractuosités dans les arbres, les fissures et les murs, ou même les anciens nids, pourvu qu'ils soient en hauteur, lui offrent le gîte.

Très adaptable, il quitte parfois cet environnement pour venir s'installer dans les parcs et les jardins et ne rechigne pas à profiter de la chaleur des greniers.

Comportement du loir

Connu pour sa capacité à sombrer dans les bras de Morphée, le loir a même donné son nom à l'expression 'dormir comme un loir'. En effet, dès le début de l'automne, la bête entre dans une phase de préparation intensive, accumulant des réserves de graisse corporelle et stockant des provisions dans son nid.

Son métabolisme va ensuite se ralentir d'une manière spectaculaire pendant près de 7 mois.

La nature étant bien faite, sa température corporelle chute, son rythme cardiaque diminue et il entre dans un état de torpeur profonde lui permettant ainsi de survivre aux périodes de froid et de pénurie alimentaire. Cette période peut toutefois être moins longue selon les régions.

Lorsqu'il est en période active le restant de l'année, le loir montre le bout de son museau uniquement la nuit. Il part alors en quête de nourriture. Pour qui a pu l'observer évoluer dans les arbres, c'est un balai gracieux.

Procédant toujours à couvert et de manière agile et rapide, il échappe aux rapaces la plupart du temps, tout comme aux renards et aux martres qui préfèrent plus de facilité.

Régime alimentaire du loir

Ce petit rongeur est omnivore, bien que son régime alimentaire soit principalement constitué de fruits, de noix, de graines et d’écorces. Parfois installé non loin des vergers, il se régale de fruits en tous genres, mais apprécie particulièrement les prunes ou les figues qui vont lui apporter les calories nécessaires à son hibernation. Il ne dédaigne pas non plus les insectes, les champignons, les œufs d’oiseaux et même des limaces si l’opportunité se présente.

Mode de reproduction du loir

La maturité sexuelle est atteinte à l’âge de 9 à 10 mois. La période des amours débute à la fin du printemps, juste après la sortie d’hibernation, c'est-à-dire en juin. Après une gestation d’environ un mois, la femelle donne naissance à une portée de 4 à 9 petits. Ces derniers naissent nus et aveugles, mais ils grandissent rapidement et sont sevrés au bout de 2 mois d'allaitement maternel.

Les jeunes loirs acquièrent très vite leur indépendance, même s’ils restent souvent proches de leur lieu de naissance. Cette stratégie garantit la survie de l’espèce tout en évitant une concurrence trop forte pour les ressources.

Le loir et sa cohabitation avec l'humain

Bien qu'inscrit sur l’annexe III de la Convention de Berne et étant considéré comme une espèce déterminante ZNIEFF, le loir n'est pas considéré comme une espèce menacée en France.

Le loir est parfois incriminé pour tapage nocturne lorsqu'il s'installe dans les greniers et les combles.

Il peut aussi avoir un léger penchant pour les victuailles stockées par les humains.

En extérieur, c'est surtout dans les vergers qu'il peut poser problème, bien que ses prélèvements soient moindres, à moins bien sûr qu'une immense colonie de loirs ait élu domicile à proximité, ce qui est plutôt rare.

Pour se prémunir de l'installation du loir dans les logements, il suffit de grillager les ventilations et les accès sous les toitures. Pensez également à ne rien laisser traîner qui pourrait l'attirer et conservez vos aliments stockés en bocaux ou boîtes hermétiques.

Et si vous désirez attirer ce joli rongeur dans votre jardin (plutôt que dans votre grenier), vous pouvez installer un nichoir. Vous trouverez ces nichoirs spécifiques sur Internet ou vous pourrez également en fabriquer un. Rien n'est plus mignon que des bébés loirs sortant leurs petites têtes du nichoir !