Jardiner sans pesticides pour favoriser la biodiversité
Jardiner sans pesticides, les bonnes pratiques du jardinage pour favoriser la biodiversité ou comment faire de son jardin un lieu vivant doté d'un écosystème riche apte à fabriquer sa propre immunité face aux maladies et aux ravageurs ?
A l'horizon 2022, les particuliers n'auront plus le droit d'utiliser de pesticides chimiques dans le jardin. Alors pourquoi ne pas prendre, dès maintenant, l'habitude de jardiner au naturel, pour faire de son jardin un lieu vivant doté d'un écosystème riche apte à fabriquer sa propre immunité face aux maladies et aux ravageurs ?
Premièrement, avoir un jardin naturel, ou riche en biodiversité, c'est d'abord chercher à multiplier les milieux différents : des espaces secs et des espaces humides, une lisière entre les arbustes et la pelouse...
Deuxième règle à respecter : apprendre à organiser son jardin en fonction du lieu où l'on vit (régions tempérées, froides, sèches...) pour que la plante s'adapte le mieux possible à son environnement. On choisit donc une plante adaptée au sol et à la météo locale pour qu'elle puisse s'épanouir et se défendre correctement contre les maladies et les ravageurs, et donc, par conséquence, pour que le jardinier n'ait pas recours à des produits phytosanitaires.
Troisième règle : faire tourner les cultures. La rotation des cultures sur les parcelles permet de limiter la propagation des maladies cryptogamiques, virales ou bactériennes.
Elle permet également d'utiliser et de faire travailler le sol à des niveaux différents. En effet le système racinaire des plantes diffère selon les genres (racines pivotantes, superficielles...).
Quatrième règle : l'accueil des auxiliaires. Ce sont des insectes, oiseaux ou petits mammifères qui vont aider le jardinier à lutter contre les nuisibles. L'accueil se fait grâce à l'installation de nichoirs, d'abris improvisés (tas de feuilles, de branches...), la préservation d'espaces non cultivés (prairies naturelles)...
Pour aider les auxiliaires, le jardinier peut avoir recours à certains pièges (comme le piège à bière ou la pomme de terre cachée sous une dalle pour attirer les limaces).
Si malgré tout, des nuisibles attaquent vos cultures, des produits de bio-contrôle sont utiles (exemple : larves de coccinelles, de chrysopes...).
L'eau au jardin
Ensuite, il existe des astuces pour limiter les gaspillages et économiser ses efforts.
D'une part en arrosant au bon moment et en quantité raisonnable. Avec l'arrosoir, on ne distribue que le nécessaire : au printemps, quand les nuits sont encore fraiches, on privilégie les arrosages du matin, et plutôt le soir en début d'été. Ne jamais larroser 'après-midi, car l'eau s'évapore rapidement.
Différents systèmes d'arrosage existent, tuyau poreux ou goutte-à-goutte, qui, reliés à un programmateur, permettent de gérer la distribution d'eau avec précision.
De plus, l’installation d'un paillage organique (tonte de pelouse, paille, copeaux de bois...) au pied des végétaux permet de conserver l'humidité au ras du sol plus longtemps, d'éviter que la surface du sol s'assèche et ne forme une croûte imperméable.
Les mauvaises herbes du jardin
Le paillage installé en épaisseur suffisante permet également d'empêcher la germination de nombreuses mauvaises herbes ; un bon moyen pour le jardinier de limiter ses efforts dans ses actions de désherbage. Il est également possible d'éliminer de nombreuses mauvaises herbes à la main ou à l'aide d'une binette.
Deux gestes simples pour éviter la propagations des maladies
Nettoyer régulièrement ses outils (lames de sécateurs..) avec de l'alcool. Cela supprime les bactéries pathogènes qui peuvent s'y trouver.
Les spores des maladies, comme le mildiou et l'oïdium, hivernent dans les déchets des légumes malades. Il faut donc enlever ses derniers du jardin potager avant la période propice à la multiplication de la maladie.
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