Protéger ses carottes contre la mouche

La mouche de la carotte peut rapidement gâcher vos récoltes en perforant les racines, qui pourrissent ensuite en conservation. Pour limiter les dégâts, privilégiez certaines variétés moins attractives comme ‘Flyaway’ et misez sur les bonnes associations au potager : évitez le persil, mais favorisez la proximité des oignons, poireaux ou encore de plantes aromatiques et florales aux odeurs puissantes.

Mouche de la carotte, Psila rosae
Mouche de la carotte, Psila rosae © Sarefo
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Comprendre la mouche de la carotte

La mouche de la carotte fait partie de la grande famille des Diptères, tout comme les moustiques ou les mouches domestiques. Elle est cependant bien plus discrète : petite, fine et noire, elle ne mesure que 4 à 5 millimètres de long. C’est surtout au printemps, dès le mois d’avril, que les femelles deviennent problématiques pour le jardinier. Attirées par l’odeur des jeunes plants, elles volent au ras des rangs de carottes et déposent leurs œufs au pied des plantes.

Quelques jours plus tard, de minuscules larves blanchâtres éclosent et s’enfoncent directement dans le sol. Elles trouvent leur nourriture en creusant des galeries dans les racines de carotte, qui deviennent alors striées de petits tunnels bruns. Ce sont ces dégâts qui rendent les légumes difficiles à conserver et parfois impropres à la consommation.

Après s’être nourries pendant plusieurs semaines, les larves se transforment en pupes dans le sol : c’est le stade de nymphose. De ces pupes émergent ensuite de nouveaux adultes, constituant une seconde génération de mouches capables de relancer le cycle d’attaques au cours de la saison. Dans les régions les plus douces, il peut même y avoir une troisième vague de vols en fin d’été ou en automne.

Symptômes et dégâts causés par la mouche de la carotte

Lorsque la mouche de la carotte sévit, les racines présentent de fines galeries dans lesquelles on peut parfois trouver des larves. Si l’infestation est importante, la plante entière en souffre : sa croissance ralentit, les feuilles jaunissent, se fanent, et la récolte finit par être perdue.

Les dégâts apparaissent généralement dès le printemps, à partir d’avril ou mai, et peuvent durer jusqu’à l’automne. Selon les conditions climatiques et la région, deux à trois générations de mouches se succèdent au fil de la saison, multipliant ainsi les risques d’attaque.

La carotte est bien sûr la principale cible, mais elle n’est pas la seule : d’autres plantes de la famille des Apiacées peuvent être touchées, comme le persil, le persil tubéreux, le céleri ou encore le panais.

Les périodes les plus critiques correspondent aux vols des adultes, qui ont lieu surtout au printemps (avril-mai, avec un léger décalage selon que l’on se trouve au nord ou au sud), puis de nouveau en fin d’été et au début de l’automne, entre août et septembre.

Combattre la mouche de la carotte

Traitement préventif

Les mesures préventives sont les seules efficaces car une fois les larves dans les racines, il n’y a plus de possibilité de lutte hormis l’arrachage. Parmi les mesures efficaces, essayez les répulsifs qui éloignent la mouche : marc de café, poudre d’algues épandus sur le rang au semis puis régulièrement renouvelés, de même que feuillages de tanaisie ou lavande.

La meilleure efficacité est obtenue avec la pose d’un filet ou voile anti-insectes qui empêche les mouches de venir pondre au pied des plants.

Traitement biologique

Posez des plaques jaunes engluées dans les rangs de carottes pour piéger une partie des mouches adultes.

Traitement chimique

Il n’est pas possible de lutter contre les mouches adultes, trop difficiles à repérer, et la gamme des insecticides applicables sur le sol, destinés à combattre les insectes du sol, est très réduite du fait des risques de toxicité. Mieux vaut opter pour les techniques de prévention.

Article rédigé par Iris MAKOTO

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