Elodée du Canada, Peste d'eau Elodée du Canada, Peste d'eau, Elodea canadensis Facebook Twitter Pinterest Botanique N. scientifique Elodea canadensis Synonymes Anacharis canadensis, Elodea latifolia Famille Hydrocharitacées Origine Amérique du Nord Floraison juin à septembre Fleurs insignifiante Typeplante aquatique invasive Végétationvivace Feuillage persistant Hauteurherbier de 0,50 à 1 m de hauteur pour 3-4 m de longueur Planter et cultiver Rusticité très rustique, jusqu'à -29°C Exposition ensoleillée Solvase riche, argilo-limoneuse Acidité neutre à basique Humidité aquatique Utilisationaquarium non chauffé, bassin Plantationprintemps Multiplicationbouturage Elodea canadensis, l’élodée du canada, surnommée encore peste d’eau, est une plante vivace aquatique appartenant à la famille des Hydrocharitacées. Elle est originaire d’Amérique du Nord, mais s’est acclimatée dans de nombreuses parties du globe, foisonnant dans les rivières aussi bien que dans les étangs. En Europe, elle se montre particulièrement invasive et néfaste, et pourtant, elle est encore couramment commercialisée pour végétaliser les bassins. La peste d’eau, très vigoureuse et particulièrement tolérante pour ses conditions de vie, est de toute manière envahissante. Elle ne devrait être employée que dans les aquariums non chauffés. Description de l’élodée du Canada Elodea canadenesis est une plante qui croît complètement immergée dans l’eau. Ses petites feuilles de moins d’un centimètre de longueur sont verticillées par 3 autour de la tige, les verticilles sont séparés par des entrenœuds visibles (ce qui la différencie de Eregia densa, l’élodée dense, ou les entrenœuds sont très réduits). Ses tiges souples se ramifient à de multiples reprises. Elle pousse en eau stagnante, ses tiges sont alors verticales, ou dans un cours d’eau, développant des herbiers très imposants, jusqu’à 90 cm de hauteur, et s’allongeant dans le courant de 3 à 4 m. Ces herbiers vert sombre ondoient comme une chevelure dans le courant. Les fines racines s’enfoncent vers le sol et ancrent solidement les tiges dans la vase. L’élodée du Canada fleurit de façon insignifiante : ses minuscules fleurs blanches affleurent à la surface de l’eau, portées par un souple et long pédoncule. La plante est dioïque, un unique individu a su coloniser toute l’Europe, par multiplication végétative. Toutes les élodées du Canada en France sont donc des plantes femelles. Elodea cadanensis, un problème écologique Chaque petit fragment de plante est susceptible de former un nouvel herbier s’il trouve de l’eau stagnante ou libre : un héron la déplace de bassin en étang, un petit cours d’eau envoie des boutures en aval… voire d’autres chemins sont possibles, auxquels on ne pense pas, tels que les aquariophiles qui se débarrassent de leur surplus. Trop vigoureuse et peu limitée par les conditions environnementales, Elodea canadensis a remplacé peu à peu les herbiers de plantes indigènes, et nuit à la biodiversité. Dans un étang, elle est capable de combler très rapidement presque tout l’espace d’eau. Même si c’est une plante oxygénante où les poissons frayent, elle est terriblement envahissante et déséquilibre l’écosystème. Lorsqu’il y a trop d’élodée dans un plan d’eau, il arrive que le ph de l’eau s’accroisse brusquement au-delà de 9 : ce ph trop basique tue les poissons et beaucoup d’autres formes de vie. L’élodée du Canada en aquarium Elodea cadanensis est une bonne plante d’aquarium tempéré froid. Elle supporte mal les températures dépassant les 20 °C, et n’est donc pas une plante pour un aquarium tropical. En aquarium tropical, il vaut mieux choisir son homologue de climat chaud, Eregia densa. Elodea canadensis préfère une eau dure et une bonne luminosité, qui lui donne un aspect plus touffu. En eau douce, elle devient effilée. Elle est, par excellence, la plante qu’il faut pour observer une ponte de poisson rouge en aquarium : au printemps, du soleil direct sur l’aquarium avec une belle touffe d’élodée provoque la ponte. Les œufs collent sur les feuilles et ne sont pas dévorés tout de suite. Elodea cadanensis en bassin Envahissante, il faudra en ôter une grosse partie chaque fin d’hiver, puis en cours d’été, la laisser sécher au soleil, puis la composter. Il faut éviter surtout qu’elle ne s’échappe dans la nature. Il ne faut jamais l’introduire dans un grand bassin. Préférez-lui des plantes indigènes : myriophyllums, potamots, renoncules aquatiques... Espèces et variétés de Elodea 12 espèces dans ce genreElodea nutalli, feuilles minces et coriacesElodea densa, requalifiée en Eregia densa, plus dense et plus gélive