Quand le froid fait des dégâts… “Il n’y a vraiment plus de saison !” entendons nous ici et là. Il est vrai que le climat nous joue décidément bien des tours…Notre jardin ne semble pas épargné par ce constat, nous avions tout d’abord cru à un hiver terminé alors que nous n’étions qu’en février puis est arrivé ce froid sibérien et cette belle couche de neige. Les végétaux sous la neige Facebook Twitter Pinterest Cette période passée depuis quelques semaines, nous arrivons au moment de l’analyse des dégâts. Quelles sont les plantes les plus touchées, comment savoir si elles peuvent être sauvées, et comment procéder, la situation n’est pas forcément désespérée. Les aspects positifs du froid Tout d’abord, notons que les périodes de froid permettent la destruction de parasites du jardin (les oeufs, les larves et les adultes en hibernation, mais aussi les moisissures). De plus, le froid demeure indispensable à la reprise d’activité de bon nombre de graines et de bourgeons malgré leur activité ralentie pendant l’hiver. Enfin, la décomposition des feuilles mortes et autres déchets verts se trouve accélérée sous l’effet du gel, les transformant en matière organique assimilable par les plantes. N’oublions pas non plus que la neige maintient une température plus stable et joue un rôle d’isolant pour les plantes, les protégeant des températures négatives et apportant certains éléments nutritifs à la terre (azote…). Quelles sont les plantes les plus touchées ? Les symptômes ? Les plantes caducs ont une activité beaucoup plus faible que les persistantes à cette période de l’année. De plus leur surface foliaire exposée au froid est nul. Ainsi, les plantes persistantes ont tendance à se retrouver généralement plus atteintes. Les plantes touchées par le gel ont un feuillage qui, dans un premier temps, se dessèche très rapidement, devient marron, ensuite l’écorce éclate puis, la partie sous l’écorce noircie. La plante, à ce stade, à la partie aérienne morte, mais cela ne signifie pas que la partie enterrée a souffert. Les mesures à prendre Comme indiqué ci-dessus, les symptômes visuels ne permettent pas toujours un diagnostic immédiat. Même si la plante a mauvaise allure, nous ne pourrons évaluer l’ampleur des dégâts que vers mai ou juin. Le mot d’ordre est, la encore, patience. Les plantes peuvent repartir car la partie enterrée est souvent bien moins touchée. Il est important de bien suivre l’évolution de la situation, couper les parties mortes lorsqu’elles sont ciblées avec certitude, puis laisser les parties encore vivantes reprendre le dessus et regarnir la partie aérienne de la plante. Mieux vaux prévenir que guérir… Les plantes bénéficient d’un réel capital affectif, nous aimons les regarder évoluer, grandir, fleurir, et tentons de les aider au mieux par des tailles sélectives, des apports d’engrais, l’arrosage ou encore le nettoyage des adventices ou parasites qui pourraient leur faire du tort. Un critère est cependant souvent négligé et pourtant capital, l’acclimatation de celles-ci. Il est impératif de planter les bonnes plantes aux bons emplacements. Certains végétaux résistent jusqu’à -20C° alors que d’autres sont très frileux. Lorsque nous prenons tout de même une décision un peu risquée, deux mesures peuvent être appliquées pour protéger les plantes. Le film d’hivernage, bien que peu esthétique, est la meilleur solution pour protéger la partie aérienne, alors que le paillage permet de protéger les racines en isolant le sol.