Chêne liège, Corsier, Surier, Suve, Sioure


Le chêne liège, Quecus suber est une espèce que l’on rencontre en France sur le pourtour méditerranéen, et dans le sud-ouest. Appartenant à la famille des Fagacées, cet arbre persistant vit environ 300 ans, et se rencontre sur les landes, bois naturel, maquis, à faible altitude, en mélange avec du chêne vert, du pin maritime, et du chêne pédonculé. Quercus suber produit le liège naturel, pour lequel il est exploité.
Description du chêne liège
Quercus suber est un arbre atteignant généralement 10 à 15 m de haut. Son tronc est court, assez flexible, à l’écorce liégeuse, épaisse, crevassée et boursouflée. Il porte un houppier peu dense avec quelques grosses branches. Ses jeunes rameaux sont d’abord pubescents, ils deviennent ensuite lisses et gris. Les feuilles alternes sont de petites tailles, 3 à 5 cm. Elles sont coriaces, à pétiole court, plus ou moins dentelées. Leur surface supérieure est bombée et vert glauque, tandis que la face inférieure est plus claire. Elles sont presque persistantes, et tombent au moment du débourrement des nouvelles feuilles.
Les fleurs se développent en avril-mai, elles sont unisexuées : les fleurs mâles sont réunis en chatons jaunâtres pendants et les minuscules fleurs femelles sont généralement par 2. Elles sont fécondées par le vent.
Les fruits sont des glands de couleur rouge brique, allongés de 2 à 3 cm, insérés dans une cupule variable. Ils sont matures en 2 ans.
Condition de culture du chêne liège
Quercus suber se développe sous un climat doux, en terrain relativement sablonneux, souvent pauvre, et jamais calcaire. C’est une espèce indicatrice d’un terrain acide et d’un milieu aux températures élevées. Sa croissance est lente même lorsqu’il est juvénile. Il pousse dans des terres plus riches, mais semble alors produire un liège de moins bonne qualité.
Son écorce si épaisse permet au chêne liège de résister aux incendies. En effet, le liège est un isolant très efficace qui protège les tissus vivants du dessous : l’aubier est ainsi à l’abri des flammes. Le liège se développe sur le tronc et les branches principales.
Multiplication du chêne liège
Quercus suber ne se reproduit que par semis. Les glands matures germent bien s’ils sont semés de suite. Cet arbre supporte très mal la transplantation : les glands sont donc semés, à raison de 1 par pot. Ils germent facilement. Les plantules sont repiquées en place dès la première année, en automne, en faisant en sorte de ne pas détruire la motte de terre autour des racines.
La production et l’exploitation du liège
Le tronc s’épaissit jusqu’à environ 70 cm d’épaisseur au bout de 25 ans. Son écorce liégeuse est alors épaisse de 25 cm. Une première exploitation a lieu et donne le liège mâle, utilisé pour les isolants. Puis environ tous les 10 ans, de nouvelles récoltes de liège sont possibles, sous forme de plaques de 3 cm d’épaisseur d’un liège de haute qualité, le liège femelle, utilisé pour la fabrication des bouchons.
Le saviez-vous ?
Le chêne liège, Quercus suber s’hybride naturellement avec Quercus cerris donnant Quercus x pseudosuber, très rare en France.
La plante en bref
Botanique
Floraison
Port et feuillage
Plantation
Entretien & Multiplication
Espèces et variétés intéressantes
600 espèces dans ce genre, parmi les autres espèces françaises,
- Quercus ilex, le chêne vert
- Quercus puspescens, le chêne pubescent
- Quercus palustris, le chêne des marais,
- Quercus robur, Quercus petraea, le chêne sessile
- Quercus rubra, un chêne américain aux feuilles rouges
Vos commentaires