La bouscarle de Cetti, l'oiseau des roseaux
Elle se faufile dans les roseaux, s'élance dans les branches des Saules, frôle la surface des eaux, s'installe sur un perchoir d'où jaillit son chant puissant. La Bouscarle de Cetti se glisse dans la végétation des mares et des bords de cours d'eau.

Aux côtés des mésanges et des canards
L'eau au jardin apporte de la vie, fait venir de nombreuses espèces d'oiseaux. Selon la dimension du plan d'eau, on verra les oiseaux aquatiques du bassin, canard, sarcelles, fuligules, harles, espèces sauvages ou d'élevage, nager, se reposer sur les berges, fouiller la vase pour se nourrir. Les passereaux habitués du jardin, mésanges, rouge-gorge, moineaux, merles, viendront se désaltérer et se baigner sur les berges peu profondes. A leurs côtés, discrète dans la végétation dense, la Bouscarle de Cetti s'installera entre terre et eau.
Sourcil blanc et queue dressée
Boule de plume brun-roux, à la poitrine et aux joues claires, la Bouscarle de Cetti (Cettia cetti) ressemblerait à une fauvette par sa silhouette, à un troglodyte par son comportement. Même façon de se faufiler dans le végétation basse, de fureter, nerveuse et rapide, avec une queue dressée, perpendiculaire au corps. Elle se distingue par sa longue queue arrondie, et son sourcil blanc marquant nettement son front. Et sa discrétion...
Buissons, phragmites et roseaux
La Bouscarle de Cetti recherche les eaux vives, mares, étangs, bordées d'une végétation abondante, diversifiée, où se mêlent vivaces aquatiques, saules, viornes, cornouillers...Si elle peut se camoufler dans son habitat, elle n'hésite pas à se rapprocher des habitations humaines, parcs, jardins d'eau, canaux. Un ruisseau, une rivière, à proximité, favoriseront sa présence, commune en France tout au long de l'année.
Un chant puissant
La Bouscarle de Cetti s'entend plus qu'elle ne se voit. Si elle reste difficile à observer, brun-roux, toujours se faufilant dans la végétation dense, elle se remarque par son chant d'une puissance surprenante. Installée sur un perchoir, elle lance une phrase explosive, rapide. Puis se déplace, et recommence d'un autre perchoir. Ce chant ne peut être confondu avec aucun autre, et s'entendra aussi la nuit, plus bref. En cas d'alerte, d'inquiétude, la Bouscarle émettra un « pitt » court et aigü.
Un menu diversifié
Insectivore, avec son petit bec fin et sombre, la Bouscarle se nourrit d'invertébrés, de larves aquatiques, d'insectes noyés flottant à la surface des eaux. Elle ne dédaigne pourtant pas quelques araignées, vers et mollusques de petite taille. Complétant même, occasionnellement, son menu de quelques graines, la diversification de son alimentation lui permettant de s'adapter aux variations de son habitat. Et de mener à bien 2 nichées par an.
Des œufs rouge brique
Au printemps, mâles et femelles se rencontrent, couples éphémères, renouvelés à chaque parade amoureuse. Le nid est installé dans la végétation basse, bâti d'herbes sèches, de feuilles, garni de plumes, de graines soyeuses des massettes. 3 à 4 œufs rouge brique y sont pondus, couvés une quinzaine de jours. Les petits prendront leur premier envol après 2 semaines, surveillés de près par les parents.
Mare, bassin, étang, cours d'eau, favorisent la présence de nombreux oiseaux. Parmi lesquels s'invitera volontiers la Bouscarle de Cetti, surtout si une végétation diversifiée et foisonnante lui est proposée. Cette espèce sédentaire, migratrice occasionnelle des régions froides, semble ne pas être impactée par le changement climatique et reste commune dans de nombreuses régions de France.
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