Iris des toits


Iris tectorum, l’iris des toits est une charmante espèce d’iris botanique originaire d’Asie. Il fait partie de la famille des Iridacées, appartenant au groupe des iris non barbus, mais à crêtes : la section des Lophiris. Iris tectorum est d'origine imprécise : il est cultivé depuis des siècles en Chine, au Japon, et en Inde, où il s’est naturalisé. Son milieu de vie est plutôt forestier, mais il croît également en plaine aux abords des cours d’eau.
Bien que peu cultivé encore en France, l’iris des toits fait une excellente plante de mi-ombre ou d’ombre. Feuillage et fleurs montrent une fraicheur qui le rend bien plus facile à utiliser dans la composition des plates-bandes que l’iris des jardins.
Description de l’iris des toits
Iris tectorum est un iris à rhizome épais, mesurant jusqu’à 3 cm de large. Il montre une stature modérée : ses feuilles en forme de glaive vert vif, souples et disposées densément en nombreux éventails, se limitent à 45 cm de hauteur. Ce feuillage reste attrayant toute la belle saison, et persiste en hiver. Il fait un bel écrin de verdure aux fleurs bleu lavande, larges d’une dizaine de centimètres. Les hampes sont ramifiées et les fleurs sont bien étalées. Leurs 3 sépales internes sont caractérisés par une crête dressée et frangée. Ces iris sont pollinisés par les insectes et étant autofertiles, produisent facilement d’épaisses gousses remplies de graines viables.
Il existe quelques variétés cultivées :
- Iris tectorum CB CH 2963, une forme géante qui mesure entre 50 et 70 cm de hauteur
- Iris tectorum var Alba, une forme naturelle aux fleurs blanches.
Comment cultiver l’iris des toits ?
Il se trouve qu‘Iris tectorum est plutôt facile à cultiver, car il supporte beaucoup de variations dans ses conditions de culture. Sa préférence va à un sol aux alentours de neutres, relativement drainant, mais frais, dans une exposition de mi-ombre à ombre claire. Cependant, l’iris des toits supporte éventuellement la sécheresse et le plein soleil.
Il est cependant issu d’un climat aux étés chauds et pluvieux, et aux hivers froids et assez secs. Il peut donc craindre la terre excessivement lourde, peu aérée qui retient trop d’eau en hiver.
Il est transplanté au jardin de préférence au printemps, il a ainsi toute la belle saison pour bien s’installer avant de subir les grands froids. Il demande peu d’entretien, si ce n’est éventuellement d’enlever les vieilles feuilles abimées au printemps.
Il fait un parfait voisin pour les hostas, épimediums, Francoea ou pavots des Pyrénées…
Comment multiplier l’iris des toits ?
Les divisions se font de préférence au printemps, au moment où les nouvelles pousses démarrent, ainsi leurs racines s’enfonceront directement dans leur nouvel environnement.
Les graines germent aisément si elles connaissent une stratification froide. Semées en automne et exposées aux intempéries de l’hiver, elles germeront au printemps suivant. La forme blanche est fidèle en semis, sauf si elle est pollinisée par un iris des toits bleu.
Le saviez-vous ?
Iris tectorum est devenu l’iris des toits, car il est couramment cultivé sur les toits au Japon où son rhizome est considéré comme comestible. Il est donc possible de l’utiliser pour fleurir les toitures végétalisées, puisque sa résistance à la sécheresse lui permet de survivre dans un sol peu épais.
La plante en bref
Botanique
Floraison
Port et feuillage
Plantation
Entretien & Multiplication
Espèces et variétés intéressantes
200 espèces environ dans ce genre
- Iris foetidissima, l’iris gigot
- Iris ensata ou Iris kaempferi, l’iris japonais
- Iris pseudoacorus, l’iris des marais
- Iris reticulata, un bulbeux très précoce
- Iris confusa, l’iris bambou
- Iris japonica, l’iris frangé
- Iris unguicularis, l’iris d’Alger
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