Questions fréquentes sur le poirier

Facile de culture et fructifère, le poirier fait partie des arbres fruitiers indispensables dans un verger. Selon les variétés, les récoltes s'échelonnent de juillet à octobre pour une consommation s'étendant quasiment sur toute l'année grâce aux variétés de conservation. L'essayer c'est l'adopter !

Questions fréquentes sur le poirier
Questions fréquentes sur le poirier © Au Jardin
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Retrouvez dans cette FAQ vos questions les plus fréquentes sur le poirier, sa plantation, sa culture et son entretien pour obtenir de belles poires... 

À quelle époque le poirier fleurit-il ?  

Le poirier fleurit d'avril à mai selon les régions et les variétés.

Combien de temps après la plantation le poirier fructifie-t-il ?

Comptez de 2 à 4 ans après la plantation pour obtenir une belle récolte. Le temps de mise en fruit dépend du porte-greffe, mais aussi de la région et des conditions de cultures.

Attention, le poirier a besoin d'une pollinisation croisée pour fructifier, plantez plusieurs sujets compatibles pour obtenir des fruits.

Comment planter un poirier ?

  • Creusez un trou égal à deux fois la taille de la motte en tous sens environ deux semaines avant la plantation.

  • Laissez tremper la motte dans une grande bassine d'eau à température ambiante une heure avant la plantation. Pour les arbres vendus à racines nues, habillez et pralinez les racines avant la plantation.

  • Griffez les parois du trou et versez un épais lit de compost additionné de poudre de corne broyée et de sang séché mélangé à la terre extraite. Si la terre de jardin est très argileuse, ajoutez une part de sable de rivière pour deux parts de compost bien décomposé.

  • Placez la motte dans le trou et réglez sa hauteur. Le collet doit affleurer le sol et le point de greffe ne doit pas être enterré.

  • Comblez les interstices entres les parois du trou et les racines, puis rebouchez.

  • Tassez la terre autour du pied du poirier et ménagez une cuvette qui retiendra les eaux d'arrosage.

  • Arrosez abondamment.

Comment prévenir et lutter contre les parasites du poirier ?

Comment prévenir les maladies du poirier ?

  • Respectez les conditions de plantation et de culture.

  • Le sol doit être bien drainé pour éviter nombre de maladies cryptogamiques.

  • Choisissez un porte-greffe adapté à la nature de votre sol et aux conditions climatiques de la région.

  • Ramassez tous les fruits tombés au sol, ainsi que les feuilles, si elle présentent des tâches suspectes.

  • Ne laissez pas de fruits momifiés sur l'arbre.

  • Pulvérisez de la bouillie bordelaise en traitement hivernal et juste avant le débourrement.

  • Après la formation des fleurs, pulvérisez une décoction de prêle tous les 15 jours.

Dois-je tailler mon poirier ?

  • En fin d'hiver, envisagez une taille d'entretien tous les 3 ans. Coupez les branches mortes et celles qui se croisent au centre de l'arbre afin de favoriser une meilleure pénétration de l'eau et de l'air et limiter ainsi l'installation des éventuels parasites.

  • Un éclaircissage des fruits peut être nécessaire sur les sujets très vigoureux au printemps, attendez alors la chute naturelle des fruits puis conservez seulement 2 à 3 fruits par bouquets.

  • La taille en vert s'effectue en été, pincez les nouvelles tiges (vertes) à 5 feuilles, si le sujet est très vigoureux

En quelle saison peut-on récolter des poires ?

Les poires sont récoltées de juillet à octobre selon les variétés. On parle alors de variétés hâtives ou précoces pour les poires récoltées en cours d'été, de variétés de saison pour les poires récoltées en septembre et de variétés d'automne ou de conservation pour les poires récoltées entre mi-septembre et fin octobre.

Est-il nécessaire de planter plusieurs poiriers pour récolter des poires ?

Attention aux variétés vendues comme étant auto-fertiles ! Entre mythe et réalité, ces variétés peuvent certes produire quelques poires mais les récoltes seront ridicules si vous ne plantez pas une variété pollinisatrice non loin. Pensez à faire correspondre les périodes de floraisons pour obtenir une bonne pollinisation et à associer des variétés compatibles :

  • 'Williams' / 'Conférence', 'Dr Jules Guyot' ;

  • 'Beurré Hardy' ou 'Comtesse de Paris' / 'Louise Bonne d'Avranches', 'Williams', 'Abate' ;

  • 'Doyenne de Commice' / 'Williams'.

Faut-il fertiliser le poirier ?

  • Un apport de compost sera bénéfique en fin d'hiver. Griffez-le à l'aplomb de la ramure.

  • À la nouaison (formation des fruits) arrosez avec du purin de consoude chaque semaine ou épandez des granulés d'engrais bio pour arbres fruitiers à l'aplomb de la couronne.

  • En automne, étalez un couche de compost au pied de l'arbre et paillez pour favoriser l'activité biologique du sol.

Le nashi est-il une poire ?

Oui le nashi (Pyrus pyrifolia) est une poire asiatique. Ce poirier rustique (-15°C) et facile de culture est très productif.

Les nashis ressemblent à des pommes quant à leur forme globuleuse et présentent une chair croquante, sucrée et juteuse très appréciée. Ce fruit est récent sur les étals puisqu'il est apparu sporadiquement en France dans les années 90.

Le poirier a-t-il besoin de beaucoup d'eau ?

Les trois années suivant sa plantation, lorsque l'arbre constitue son système racinaire, pensez à arroser souvent, même en hiver en cas de sécheresse prolongée, notamment dans les régions de Sud.

Lors de la formation des fruits, l'arrosage doit être très régulier. Arrosez de préférence le soir au moins deux fois par semaine, s'il ne pleut pas suffisamment, en laissant le tuyau au pied de l'arbre jusqu'à ce que la terre soit imbibée en profondeur.

Le poirier peut-il pousser dans la majorité des régions ?

Le poirier pousse très bien jusqu'à 1000 m d'altitude car il est rustique jusqu'à -20 °C. Dans les régions aux hivers froids, préférez les variétés tardives au risque de voir les gelées printanières détruire votre future récolte car les fleurs fécondées peuvent geler dès -7°C.

Le poirier peut-il pousser dans tous les types de sols ?

Le poirier tolère la majorité des sols excepté ceux qui sont vraiment très lourds et asphyxiants. Il a une préférence pour les sols profonds, drainés, fertiles et argilo-siliceux. Il redoute le calcaire

Le choix du porte-greffe a son importance car il peut corriger ce paramètre ; évitez un porte-greffe de cognassier et préférez un franc en sol calcaire.

Peut-on envisager le palissage d'un poirier ?

Le palissage du poirier est très courante dans les régions très venteuses ou froides. Le palissage en espaliers le long d'un mur est préconisé car la chaleur du mur et sa protection contre le vent permettent de gagner quelques précieux degrés et parfois de sauver une floraison du gel tardif. En 'U' simple, double, en 'palmette verrier', 'contre-espaliers' ou 'cordons', le poirier produira certes un peu moins de fruits mais ils seront faciles à récolter !

Quand planter le poirier ?

La plantation du poirier à racines nues peut être effectuée d'octobre à mars hors périodes de gel. Les poiriers en conteneurs peuvent techniquement être plantés toute l'année sauf période de canicule ou de gel. Préférez néanmoins une plantation en automne lorsque les douces températures et les pluies fréquentes favorisent la reprise.

Quelle est la durée de vie d'un poirier ?

Dans de bonnes conditions de culture, le poirier a une espérance de vie de bien plus de 100 ans. Le plus vieux poirier de France a été planté en 1756 contre le mur de l'abbaye cistercienne de Valloire à Argoules, classé 'Arbre remarquable', il a fière allure malgré ses 264 ans au compteur. Aux États-Unis un poirier planté en 1630 produit toujours des fruits.

Quelles sont les conditions de culture idéales pour un poirier ?

Le poirier apprécie les expositions ensoleillées à mi-ombragées dans les régions les plus chaudes.

Évitez de le planter dans une zone trop venteuse pour le protéger des gelées tardives.

Dans les régions où le gel sévit tard au printemps, préférez une exposition plein Sud ou Sud-Est, et palissez votre poirier contre un mur.

Le poirier accepte la plupart des sols, excepté trop compacts, humides et très calcaires. Il préfère les sols profonds, humifères et bien drainés.

Arrosez régulièrement les trois années suivant la plantation durant la belle saison. Ensuite le poirier pourra supporter quelques oublis, excepté durant la formation des fruits.

Quelles sont les maladies les plus fréquentes du poirier ?

Le feu bactérien, la rouille, le chancre, l'oïdium, le pourridié et la tavelure sont les maladies les plus courantes sur le poirier.

Quelles sont les origines du poirier ?

Le poirier (Pyrus communis) est un arbre fruitier au feuillage caduc faisant partie de la famille des Rosacées. Il est originaire d'Asie Mineure et du Caucase où il pousse à l'état sauvage en bosquets et en haies libres. De nos jours, il existe près de 600 cultivars, pour la plupart créés entre le XVII et le XVIIIe siècle à partir de croisements. Les obtenteurs ne cessent de donner le jour à de nouvelles variétés toujours plus résistantes aux parasites, maladies et conditions climatiques.

Le poirier est un des plus grands arbres fruitiers puisqu'il peut atteindre près de 15 m de hauteur, mais des siècles de sélection en ont fait un arbre plus adapté à la cueillette avec une moyenne de 2 à 3 m de hauteur.

Quelles sont les variétés de poires dites 'de saison' ?

'Conférence', à la peau jaune rugueuse et à la chair juteuse et fondante, 'Louise Bonne d'Avranches', à la chair parfumée et légèrement acidulée, 'Marguerite Marillat' très résistante aux maladies et 'Général Leclerc', jaune à la chair juteuse et fine sont récoltées dès début septembre.

Quelles sont les variétés de poiriers les plus hâtives ?

'Beurré Giffard' à la peau jaune teintée de rouge est récoltée fin juillet tout comme 'Dr Jules Guyot' idéale en pâtisserie. Puis viennent les variétés récoltées en août comme 'Beurrée Hardy' présentant une chair sucrée et juteuse, ainsi que 'Triomphe de Vienne' et 'Williams', juteuses et parfumées à souhait.

Quelles sont les variétés de poiriers les plus tardives ?

'Doyenne du Commice' à la peau jaune maculée de rouge, 'Comtesse de Paris' à la chair aussi fondante que juteuse et sucrée, 'Concorde' de longue conservation, 'Saint Rémy', 'Brunachon' et 'Sarteau' des poires à cuire, sont considérées comme des variétés tardives.

Quels sont les parasites les plus fréquents sur le poirier ?

Phytoptes, acariens, carpocapse, psylles, pucerons et cochenilles sont les principaux parasites du poiriers.

Notons que les guêpes et les oiseaux peuvent aussi faire quelques dégâts sur les fruits mûrs, l'ensachage permet alors de les protéger comme la mise en place de pièges pour les guêpes et d'effaroucheurs pour les oiseaux.

Article rédigé par Iris MAKOTO

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