Protégez vos plantes des pucerons

Les pucerons affaiblissent les plantes en aspirant leur sève et favorisent l’apparition de maladies comme la fumagine. Plutôt que d’utiliser des produits chimiques, on peut les contrôler efficacement grâce aux auxiliaires du jardin, aux préparations naturelles et à quelques gestes simples.

Différents pucerons de différentes couleurs
Différents pucerons de différentes couleurs © A l'aide de l'IAAu Jardin
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Identifier les pucerons

Les pucerons sont de petits insectes, souvent difficiles à remarquer au premier coup d’œil, mais leurs dégâts trahissent rapidement leur présence. On les reconnaît à leur corps mou en forme de petite poire, mesurant à peine quelques millimètres.

Selon l’espèce, ils peuvent être verts, noirs, bruns, jaunes ou même recouverts d’un duvet blanchâtre. On les retrouve le plus souvent regroupés en colonies, collés sur les jeunes pousses tendres, les boutons floraux ou au revers des feuilles.

À l’œil nu, on distingue facilement leurs longues antennes et deux petits appendices caractéristiques à l’arrière de leur abdomen, appelés cornicules. Ces détails permettent de ne pas les confondre avec d’autres insectes de petite taille.

Les espèces les plus courantes

  • Puceron vert du rosier (Macrosiphum rosae) : très fréquent sur les rosiers, il colonise les jeunes tiges et boutons floraux.

  • Puceron noir de la fève (Aphis fabae) : visible sur fèves, haricots, betteraves, mais aussi sur de nombreuses plantes ornementales.

  • Puceron du chou (Brevicoryne brassicae) : reconnaissable à son aspect gris-vert et farineux, spécifique aux plantes de la famille des Brassicacées.

  • Puceron du pommier (Dysaphis plantaginea) : responsable de déformations des feuilles et des fruits.

  • Puceron lanigère du pommier (Eriosoma lanigerum) : couvert d’une sorte de duvet blanc cireux, il se loge souvent sur les rameaux et les racines.

  • Puceron du pois (Acyrthosiphon pisum) : attaque les pois et autres légumineuses.

  • Puceron du cerisier noir (Myzus cerasi) : cause l’enroulement des feuilles de cerisiers.

  • Puceron jaune du laurier-rose (Aphis nerii) : d’un jaune vif très reconnaissable, il s’installe en colonies denses sur les tiges et boutons du laurier-rose, parfois aussi sur l’asclépiade et d’autres plantes ornementales.

Le cycle de vie des pucerons

Le cycle de vie des pucerons est rapide, ce qui explique leur capacité à envahir une plante en très peu de temps.

Au printemps, les femelles donnent naissance directement à de nouveaux pucerons vivants, sans passer par des œufs. Ces jeunes atteignent rapidement leur maturité et commencent à se reproduire à leur tour, parfois en l’espace de quelques jours seulement.

En été, certaines générations développent des ailes, ce qui leur permet de coloniser d’autres plantes du jardin.

À l’automne, la reproduction sexuée reprend et les femelles pondent des œufs résistants capables de survivre à l’hiver. Ainsi, d’une saison à l’autre, les populations se renouvellent sans difficulté, rendant nécessaire une surveillance régulière des plantes sensibles.

Les dégâts causés par les pucerons

Dès le début du printemps, un grand nombre de plantes sont attaquées par les pucerons. En inspectant les plantes vous les trouverez en retournant les feuilles. Souvent agglutinés par dizaines, les pucerons provoquent des symptômes typiques tels que l'enroulement des feuilles ou l'apparition de boursouflures.

Plus tard les feuilles deviennent collantes (sécrétion de miellat par les pucerons eux-mêmes) et attirent les fourmis.

Comment lutter efficacement

Pour éviter que les pucerons ne s’installent durablement, mieux vaut agir dès leur apparition. Les produits naturels restent efficaces s’ils sont utilisés en début ou en fin de journée, et surtout dès les premiers signes d’invasion. Une fois les colonies maîtrisées, les jeunes pousses repoussent sans problème.

Préférez les méthodes naturelles !

  • Les coccinelles : adultes et larves se nourrissent de très grandes quantités de pucerons et permettent un contrôle naturel, attirez-les au jardin

  • Arroser avec un jet puissant : une bonne douche sur les tiges et les feuilles suffit souvent à faire tomber une grande partie des colonies.

  • Les chrysopes (larves appelées "lionnes des pucerons") : ce sont d’excellents auxiliaires qui dévorent des centaines de pucerons.

  • Les syrphes : leurs larves ressemblent à de petites chenilles et sont de redoutables prédatrices de pucerons.

  • Les mésanges et autres petits oiseaux insectivores : en installant des nichoirs, tu favorises leur présence.

  • Le savon noir dilué : pulvérisé sur les feuilles, il agit en asphyxiant les pucerons.

  • La décoction ou macération d’ail/ortie/fougère : répulsif naturel qui renforce aussi la plante.

  • Le paillage et la biodiversité : un jardin diversifié attire naturellement les prédateurs des pucerons.

  • Planter des plantes compagnes : la capucine attire les pucerons sur elle (plante-piège), tandis que la lavande ou l’absinthe peuvent les repousser.

Article rédigé par Iris MAKOTO

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