La Sittelle Torchepot, une acrobate de nos forêts

Reconnaissable à son chant mélodieux et répétitif, mais aussi à sa propension à se déplacer à la verticale sur le tronc des arbres, même la tête en bas, la Sittelle torchepot est un oiseau assez commun dans les espaces forestiers.

La Sittelle Torchepot (Sitta europaea), une acrobate de nos forêts
La Sittelle Torchepot (Sitta europaea), une acrobate de nos forêts © multilens/stock.adobe.com

Reconnaissable à son chant mélodieux et répétitif, mais aussi à sa propension à se déplacer à la verticale sur le tronc des arbres, même la tête en bas, la Sittelle torchepot est un oiseau assez commun dans les espaces forestiers. Régulant les populations d’insectes et en contribuant à la dispersion des graines, elle demeure une actrice discrète mais essentielle à nos forêts.

Reconnaître la Sittelle Torchepot

Le plumage de ce passereau de taille moyenne (entre 12 et 14 cm de longueur pour une envergure de 23-27 cm) est marqué par un dos gris bleuté, des flancs orangés, un ventre crème, et un bandeau noir qui souligne ses yeux, lui procurant un regard perçant et servant de délimitation à son bec pointu et long.

Les pattes, bien griffues lui permettent de se déplacer à la verticale, même sur les écorces lisses, mais aussi de fixer les capsules de fruits secs dans des creux d’écorce, afin de les casser avec son bec. Notez qu'il existe vingt-et-unes sous espèces, dont l'aspect peut être très différent de Sitta europaea, l'espèce type.

Habitat

La Sittelle a une forte préférence pour les futaies de feuillus, surtout celles qui comportent de vieux sujets comme les chênes et les hêtres. La sittelle fait partie des oiseaux les plus vocaux de la forêt.

Elle s’installe également dans les parcs et jardins boisés, où les grands arbres offrent des refuges et des ressources en nourriture. En hiver, elle peut se rapprocher des habitations. Ce n'est pas un oiseau d'altitude, et elle se fait plus rare à partir de 1 000 m.

Alimentation

Le régime alimentaire de la sittelle torchepot est mixte et très adaptable. Pendant la belle saison, elle se nourrit volontiers d'insectes, notamment de coléoptères et d'invertébrés, dont beaucoup d'araignées, recherchant sa nourriture du sol au sommet des arbres.

En automne et en hiver, son alimentation se diversifie vers les graines, les glands ou les noisettes. Les petits sont principalement nourris de papillons et d'araignées.

Reproduction

Cet oiseau essentiellement arboricole niche dans les anfractuosités des vieux arbres et utilise généralement le même nid chaque année. Un ancien nid de Pic peut également être customisé avec de la boue, puis être adopté.

La saison de reproduction débute au printemps. La femelle pond entre 5 et 9 œufs, qu’elle couve seule pendant environ deux semaines, tandis que le mâle assure son ravitaillement en nourriture. Les jeunes, nourris par les deux parents, quittent le nid après trois à quatre semaines.

Article rédigé par Iris MAKOTO

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