Les 5 erreurs que 90% des jardiniers débutants commettent

La passion du jardinage exalte de plus en plus de personnes ces dernières années. Mais entre vouloir avoir un beau jardin et y arriver, il y a parfois un fossé, que nous allons essayer de combler en vous expliquant les 5 erreurs les plus fréquentes commises par les jardiniers novices et surtout comment les corriger.

Les 5 erreurs que 90% des jardiniers débutants commettent
Les 5 erreurs que 90% des jardiniers débutants commettent © A l'aide de l'IAAu Jardin

1- Choisir des plantes inadaptées

Acheter des végétaux sur un coup de cœur sans vérifier leurs besoins au préalable est souvent une mauvaise idée, surtout lorsqu'il s'agit ensuite de les installer en pleine terre.

Le jardinier débutant devra plutôt se tourner vers des plantes qui poussent à l'état naturel ou qui sont très bien introduites dans sa région. Inspirez-vous de ce qui pousse bien chez les voisins !

Miser sur des variétés locales ou résistantes simplifie énormément l’entretien. Faire pousser un bougainvillier dans le nord du pays ou en montagne se révélera impossible par exemple, même avec la meilleure volonté !

Observez d’abord votre jardin, son type de sol, son exposition (ombre, soleil), l'humidité, les vents dominants, etc. Puis, choisissez des plantes adaptées à ces conditions, par exemple en vous inspirant de notre encyclopédie en ligne ou en demandant conseil à un pépiniériste local.

2- Arroser trop ou pas assez

Cette erreur est valable autant pour les plantes d'intérieur en pots que pour celles qui sont cultivées en pleine terre au jardin.

Là encore, vérifiez toujours l'origine des plantes (forêts tropicales, déserts, locales...) avant de les cultiver.

Beaucoup de débutants croient qu’il faut arroser tous les jours, mais en petite quantité. Cependant, un arrosage trop fréquent en surface entraîne le développement de racines superficielles fragiles sans être vraiment efficace.

D’autres, au contraire, oublient complètement d’arroser. Comme toutes les carences, un manque d’eau prolongé affaiblit les plantes et les rend sensibles aux maladies et ravageurs.

Certains jardiniers arrosent abondamment et trop souvent, ce qui entraîne le pourrissement des racines, surtout lorsque l'eau stagne dans un cache-pot en permanence. Pensez à le vider après chaque arrosage.

Attention : même une plante vendue comme étant tolérante à la sécheresse aura besoin d'arrosages les semaines qui suivent sa plantation, et ce, le temps que son système racinaire ait le temps de bien se former surtout, si la plantation est effectuée en fin de printemps.

3- Planter trop serré

C’est probablement une des erreurs les plus fréquentes chez le jardinier débutant : vouloir combler tous les espaces et rapprocher les plants pour que les massifs ou les haies paraissent immédiatement fournis.

Les végétaux ont pourtant besoin d’espace pour se développer. Des plantations trop serrées créent une concurrence directe pour l’eau, la lumière et les nutriments.

De plus, cette densité favorise la propagation d'agents pathogènes comme les maladies cryptogamiques telles l’oïdium ou le mildiou. Ce fouillis végétal offre en outre de nombreuses cachettes aux ravageurs qui se multiplient alors avec bonheur.

Lorsque vous plantez des vivaces herbacées ou des arbustes, respectez toujours les distances de plantations préconisées.

4- Ne pas se préoccuper du substrat

Les végétaux, pour la plupart, poussent dans de la terre et ce, au jardin comme en pots.

Les jardiniers débutants se concentrent trop souvent sur l'esthétique ou sur la fonction des plantes choisies, mais oublient que la clé réside aussi dans la qualité du substrat dans lequel elles vont se développer.

Au jardin, un sol compacté, pauvre en humus et sablonneux produit forcément des plantes chétives. Sans matière organique, la terre s’épuise vite, ne retient pas l'eau et perd ses nutriments. Prenez soin de votre terre avant tout. Enrichissez-la régulièrement avec du compost, du fumier bien décomposé ou du terreau adapté. Étalez un paillage organique épais pour nourrir les micro-organismes, qui à leur tour, aideront à améliorer la structure du sol.

Autre souci, le pH du sol qui est souvent négligé. Certaines plantes acidophiles comme l'azalée, le rhododendron ou le camélia, pour ne citer que les plus courantes, poussent mal en sol trop calcaire et peuvent souffrir de chlorose.

La nature du sol compte également. S'il est très humide, il conviendra de planter sur butte ou mieux encore, de choisir des végétaux poussant bien en terre très fraîche. À l'inverse, en sol très drainé, sec et pentu, des végétaux bien spécifiques seront installés.

En pot, veillez à choisir un terreau de qualité, jamais un premier prix. Sélectionnez le terreau adapté à chaque plante : une orchidée et un cactus n'auront pas besoin du même substrat !

5- Être trop pressé

L’enthousiasme des débuts pousse souvent à planter trop, sans attendre la bonne saison et sans réel discernement.

Le jardinier impatient s'attend à ce que les plantes reprennent et poussent très vite et que son jardin ressemble à celui des magazines en un clin d’œil ou à voir son potager regorger de fruits et de légumes sans rencontrer aucun obstacle.

Mais voilà, un jardin a besoin de plusieurs années pour donner tout son potentiel. Les plantes vivaces mettent environ trois ans à bien s'y installer et à prendre leur rythme de croissance réel.

La patience, l'observation et la favorisation de la biodiversité pour préserver l'équilibre des écosystèmes constituent les clés de la réussite.

Article rédigé par Iris MAKOTO

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