Où sont passés nos oiseaux ? Le soleil brille, les petits oiseaux chantent... C'est le printemps! En théorie on pourrait le penser, mais la réalité est tout autre : ils sont menacés. La linotte mélodieuse (Linaria cannabina) a perdu 17% de sa population en 17 ans Facebook Twitter Pinterest Des études en attestent Des études récentes réalisées par le CNRS et le Muséum d’Histoire naturelle sont arrivées à une conclusion alarmante : en 25 ans, un tiers des oiseaux ont disparu dans les zones agricoles avec une accélération en 2016 et 2017. Certaines espèces ont pratiquement disparu, comme, par exemple, le pipit farlouse qui a perdu 68% de ses effectifs en 17 ans ou la linotte mélodieuse qui en a perdu 17%. L’alouette des champs et la perdrix n’est pas en reste avec un effondrement dramatique des populations. Le nombre de moineaux des villes chute également à cause de la pollution en CO2, son cousin, le friquet, n’est pas mieux loti avec 60% de perte. Ville ou campagne, la gente ailée est en dégringolade. Les causes sont multiples Les causes de ses disparitions sont multiples. Un oiseau a besoin pour vivre du gîte et du couvert. L’urbanisation et le déboisement rendent compliqué la recherche du lieu de nidification. Disparition des friches Les friches ont laissé place aux zones industrielles, hypermarchés ou lotissements. La destruction des haies qui servaient de refuges et de garde-mangers n’ont pas amélioré la situation. Des loisirs qui dérangent Certains loisirs provoquent des dérangements, véhicules tout-terrains, vélos, escalade ou autres, et font fuir les oiseaux loin de ces endroits. L’hirondelle de cheminée est un bon exemple puisque la moitié de la population européenne a disparue ne trouvant ni étable ni insectes. Des nids qui gènent Dans certaines villes les nids sont détruits à cause des salissures occasionnées. Même situation pour le chardonneret et le verdier qui étaient courants autrefois. Disparition des insectes Pour le couvert, le problème est plus grave. Tout oiseau a besoin d’un apport de protéines surtout quand ils sont jeunes. Ces dernières, ils les trouvent dans les insectes. Les petites cultures qui servaient autrefois de ressources alimentaires à la gente ailée, ont laissé place aux cultures intensives. Leurs exigences ont éradiqués les populations d’insectes. Elles sont apparues avec leurs grands espaces et leurs pesticides. La majorité des bestioles a disparu, plus d’insectes, plus d’oiseaux. Pire, certains ont été empoisonnés par leur nourriture. Les insecticides néonicotinoïdes sont pointés du doigt. Ils ont un impact sur les ressources alimentaires de nombreuses espèces d’oiseaux. Ils peuvent agirent directement sur eux par empoisonnement suite à une consommantion des semences traitées, c’est-à-dire enrobées de la substance toxique avant d’être semées. Les herbicides tel que le glyphosate sont également incriminés. En 2009, la politique agricole commune a donné un coup d’arrêt aux jachères, ce qui est également néfaste pour la biodiversité. Des espèces invasives Un autre phénomène récent impacte la population d’oiseaux : l’apparition d'espèces invasives comme les perruches à collier. Ces dernières ont investi peu à peu l’Ile de France et d’autres départements. Apparues dans les années 1970, cette espèce cavernicole entre en compétition avec d’autres comme les mésanges, les sitelles, les pics ou même l’écureuil roux, pour leur nidification qui a lieu de janvier à avril. Premier arrivé, premier servi, les autres iront voir ailleurs. De redoutables prédateurs Un dernier phénomène non des moindres et la prédation des chats domestiques qui sont de redoutables prédateurs, et leur impact est bien plus important qu'il n'y parait sans parler des autres petits animaux du jardin. C’est dur d’être un oiseau de nos jour, le rouge-gorge, le merle, la mésange sont toujours près de nous mais pour combien de temps si on ne fait rien ? Ce serait dommage que la seule observation possible soit de les voir empaillés sur une branche en plastique dans un musée.